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Kenya : les services de santé paralysés par la grève de 4000 médecins

Kenya : les services de santé paralysés par la grève de 4000 médecins

Au Kenya, les médecins des hôpitaux publics ont entamé une grève nationale le 14 mars 2024, accusant le gouvernement de ne pas mettre en œuvre une série de promesses d’une convention collective signée en 2017 après une grève de 100 jours qui a vu plusieurs malades décédés en raison du manque de soins. Cette grève s’est d’ailleurs intensifiée le 20 mars 2024, comptant désormais près de 4000 médecins des hôpitaux publics.

Au Kenya, les médecins des hôpitaux publics sont en grève depuis le 14 mars 2024. Au centre de leur colère, une série de revendications. Les grévistes exigent entre autres, une couverture médicale complète pour les médecins, l’augmentation du salaire de base des médecins et la réintégration des médecins suspendus. 

“ Nous avons déjà indiqué au gouvernement quels sont nos besoins. C’est d’ailleurs pour cela qu’il faut amener le président a justement essayer d’y remédier parce que ce sont des faits actuels. Nous ne pouvons pas permettre que nos salaires soit réduits ainsi que laisser le tribunal soit utilisé par des personnes pour promouvoir l’injustice”

Davji Atella, Secrétaire général Syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes 

Les médecins grévistes, qui dénoncent également la corruption endémique dans le pays, bénéficient du soutien de nombreux Kényans. Outre leurs revendications salariales, ils réclament des moyens supplémentaires pour les hôpitaux publics. Ils appellent notamment, à l’application d’une série de promesses contenues dans la convention collective signée en 2007 après une grève de 100 jours. Le manque de soins provoqué par l’arrêt de travail observé par les médecins en 2017 avait d’ailleurs coûté la vie à plusieurs personnes selon les autorités.

“Nous faisons cette descente pour démontrer au gouvernement que nous ne sommes pas contents et pouvons accepter des apports autre que des solutions aux problèmes que nous avons soulevés. Dans les prochains jours il ne sera même plus possible d’assurer des services d’urgence dans les hôpitaux tant public que privé”

Davji Atella, Secrétaire général Syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes 

Selon les médias kényans, au moins 4 000 médecins participent à cette grève. Et les syndicats du personnel soignant ont décidé de faire fi de l’ordonnance d’un tribunal du travail qui leur demande de suspendre le mouvement afin d’entamer des négociations avec le gouvernement.

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