Le Kenya autorise de nouveau les cultures génétiquement modifiées, après une interdiction appliquée pendant 10 ans. Le gouvernement parie sur les cultures génétiquement modifiées importées et cultivées localement comme le maïs ou encore le coton pour accroître le rendement agricole et favoriser la sécurité alimentaire. Ces produits agricoles issus de la biotechnologie affichent un rendement deux fois plus élevé que l’agriculture pluviale, selon des experts.
Confronté à son plus fort épisode de sécheresse depuis 40 ans, le Kenya a levé l’interdiction des cultures génétiquement modifiées. Le gouvernement s’est prononcé sur la question lors du conseil de ministres du 03 octobre 2022 présidé par le chef de l’Etat William Ruto. Le Kenya parie sur les cultures génétiquement modifiées importées et cultivées localement comme le maïs ou encore le coton pour accroître le rendement agricole et favoriser la sécurité alimentaire.
“Cela permet d’accélérer la croissance des produits agricoles. Les semences améliorées poussent plus vite. Elles peuvent réduire à dix jours la récolte des cultures. On peut ainsi observer que les cycles agricoles vont devenir plus courts, pour une durée qui pourrait être réduite à deux mois et une durée en terre des plantes fortement revue à la baisse”
Margaret KAREMBU, Éducatrice scientifique – Kenya
La décision gouvernementale met fin à 10 ans d’interdiction des cultures génétiquement modifiées. La levée de cette mesure matérialise une promesse électorale du président William Ruto. Le dirigeant kényan veut hisser son pays au rang de leader africain de la biotechnologie. Des études scientifiques ont démontré le bénéfice des cultures génétiquement modifiées, deux fois plus productives que les cultures pluviales actuellement pratiquées.
“Les académies de science, de santé, d’ingénierie, d’agriculture ont certifié la qualité des cultures développées grâce à la biotechnologie. Elles ont toutes conclu que les cultures et fruits génétiquement modifiées sont aussi sûrs que les produits agricoles traditionnels”
Margaret KAREMBU, Éducatrice scientifique – Kenya
Au Kenya, 1,5 million de personnes sont touchées par l’insécurité alimentaire, principale conséquence de la sécheresse qui frappe le pays. Dès son entrée en fonction en septembre 2022, le président William Ruto a mis en priorité l’acheminement d’une aide humanitaire d’urgence dans les régions particulièrement exposées à la sécheresse, dans le Nord du pays.