Le président du Kenya, William Ruto, prêt à négocier avec les jeunes manifestants contre les taxes. Malgré la réduction de certaines taxes, les protestations persistent en raison du coût de la vie et du chômage élevé. Le gouvernement justifie les nouvelles taxes pour réduire la dette extérieure de 42 milliards de dollars et souligne la baisse de l’inflation à 12,2%. Les jeunes reprochent au gouvernement de ne pas tenir ses promesses économiques. Une grève nationale est prévue dès le 25 juin 2024. Malgré tout, le président Ruto reconnaît l’importance d’écouter et d’agir en faveur des jeunes.
Le dialogue pour mettre un terme aux protestations contre le projet de Loi de finances 2024, le président de la République du Kenya William Ruto y adhère. Le 23 juin 2024, le dirigeant est africain s’est déclaré prêt à ouvrir des négociations avec des milliers de jeunes qui manifestent pacifiquement contre l’introduction de nouvelles taxes. Le président Ruto a salué l’implication des jeunes dans les politiques économiques du pays.
“Nos jeunes se sont engagés dans les affaires de leur pays. Ils ont fait leur devoir démocratique de se mettre en avant et d’être reconnus et je vous le dis, nous aurons une conversation avec vous”.
William RUTO, Président de la République – Kenya
Les jeunes kenyans reprochent à l’exécutif de ne pas tenir la promesse de réduire le coût de la vie. Seulement pour le gouvernement, l’élargissement de l’assiette fiscale répond à un impératif de réduction du poids de la dette extérieure qui s’élève à plus de 42 milliards de dollars. De plus, le taux d’inflation dans le pays a reculé, passant de 19,72 % en novembre 2023 à 12,2% en mai 2024.
“Nous soutiendrons toutes les institutions pour qu’elles prennent des décisions pour le Kenya afin qu’ensemble, nous puissions être une grande nation. Nous devons continuer à être un pays pacifique, une nation de droit”.
William RUTO, Président de la République – Kenya
Malgré la suppression de huit taxes accordées par le gouvernement le 18 juin 2024, la rue continue de gronder. Alors que deux citoyens ont perdu la vie et plus de 200 blessés ont été enregistrés selon des chiffres officiels, les manifestants ont appelé à une grève nationale à partir du 25 juin 2024. Le chef de l’Etat du Kenya a affirmé la volonté du gouvernement de s’engager auprès des jeunes et de comprendre les problèmes qui les touchent, notamment le taux de chômage évalué à 67% au sein de cette tranche de la population.
