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Kenya : l’opposition suspend ses manifestations

Au Kenya, le président William Ruto veut faire des revendications de l’opposition, une priorité lors des débats au parlement.  Azimio la Umoja exige également des réformes électorales, notamment l’audit de la Commission électorale indépendante.  Le 3 avril 2023, le dirigeant kényan a lancé des concertations visant à instaurer une gouvernance bipartite dans le pays.

Au Kenya, le président William Ruto veut faire des revendications de l’opposition, une priorité lors des débats au parlement. Le 3 avril 2023, le dirigeant kényan a lancé des concertations visant à instaurer une gouvernance bipartite dans le pays. La veille, 2 avril, le président Ruto appelait le leader de l’opposition Raila Odinga a suspendre le “Mega monday”, journée de manifestations contre la vie chère prévue ce lundi. Pour le chef d’Etat, l’anarchie ne saurait primer sur le dialogue  entre pouvoir et opposition.

Nous appelons l’opposition à annuler les manifestations et à donner à cette approche bipartite une chance de faire avancer le pays.

William RUTO, Président de la République

L’appel présidentiel a reçu un échos favorable de l’opposition. Dans un communiqué suivant le message télévisé du président William Ruto, Raila Odinga a invité ses partisans à observer le calme, se disant prêt pour des pourparlers avec le gouvernement. Toutefois, le leader de la coalition politique Azimio la Umoja a annoncé que le mot d’ordre serait relancé en cas d’échec des discussions.

En acceptant le dialogue, nous demandons que toutes les arrestations et poursuites enregistrées lors de nos manifestations soient stoppées avec effet immédiat. Nous tenons à souligner que les droits de manifester, de pétitionner et de s’exprimer sont inscrits dans notre Constitution.

Raila ODINGA, Leader de l’opposition

L’opposition kényane a lancé une série de manifestations le 20 mars 2023. Elle appelle le gouvernement à réintroduire les subventions sur les carburants et l’électricité. Azimio la Umoja exige également des réformes électorales, notamment l’audit de la Commission électorale indépendante. Au Kenya, les protestations ont fait 3 morts, 400 blessés et causé des pertes matérielles estimées à 400 millions de shillings dans la seule ville de Nairobi, selon des données officielles.

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