Dans sa stratégie visant la paix et la stabilité durables, l’Afrique réitère son appel à un cessez-le-feu permanent dans la guerre israélo-palestinienne. Face aux besoins humanitaires croissants dans la Bande de Gaza et en solidarité avec le peuple palestinien, les pays du continent multiplient les stratégies pour venir en aide aux victimes. Alors que l’accès aux produits de première nécessité reste entravé par des blocus israéliens, les voix s’élèvent pour demander un accès humanitaire sans condition à Gaza.
La situation humanitaire reste préoccupante dans la Bande de Gaza. Les données de début mars 2024 font état de plus de 30 000 victimes et près de 2 millions de déplacés. Plus de 2 millions de personnes sont menacées par la famine dans la région palestinienne. L’accès aux produits de première nécessité est entravé par des blocus israéliens. Face aux besoins humanitaires croissants et en solidarité avec le peuple palestinien, les pays africains multiplient les stratégies pour venir en aide aux victimes. Le 12 mars 2024, le Maroc a déployé une aide composée de plus de 40 tonnes de denrées alimentaires et de produits de première nécessité, par voie terrestre, destinée à la population palestinienne de Gaza et de la ville sainte d’Al-Qods.
“Depuis le déclenchement des hostilités armées il y a plus de 5 mois, le Maroc est le premier pays à acheminer, par cet itinéraire terrestre inédit, son aide humanitaire qui sera livrée directement aux populations bénéficiaires. Ainsi, 2000 paniers alimentaires bénéficiant à 2000 familles maqdessies seront distribués et 1000 repas seront servis quotidiennement en faveur des Palestiniens de la ville. Cette opération humanitaire de grande envergure au profit des populations palestiniennes vient confirmer l’engagement efficient et la sollicitude continue de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, président du Comité d’Al-Qods, en faveur de la cause palestinienne.”
Communiqué, Statement – Ministère des Affaires étrangères – Maroc
L’Égypte, médiateur historique dans les crises successives entre Israël et l’État palestinien, s’est engagée à faciliter l’entrée d’aide humanitaire à Gaza. Le 14 mars 2024, face aux restrictions imposées par Israël, qui ont empêché l’acheminement d’une grande quantité d’aide, le gouvernement égyptien a lancé un appel en faveur d’une augmentation urgente de l’aide humanitaire acheminée par voie terrestre dans la région palestinienne. Le pays d’Afrique du Nord sert également de point de passage de l’aide humanitaire destinée à Gaza.
“Ce qui devrait être autorisé, c’est l’entrée de l’aide humanitaire pour permettre aux habitants de Gaza de rester sur leur territoire. Le transfert et le déplacement sont contraires au droit international humanitaire.”
Sameh Choukri, Ministre des Affaires étrangères – Égypte
L’Afrique du Sud, elle, maintient sa position ferme contre Israël, qu’elle estime coupable de génocide et de violation de droits humains dans le conflit. Alertant sur la catastrophe humanitaire dans la Bande de Gaza, le pays demande l’arrêt immédiat des violences et exprime sa solidarité envers le peuple palestinien. Également une force majeure dans la médiation pour la fin du conflit, l’Afrique du Sud souhaite de nouvelles mesures d’urgence de la Cour internationale de justice contre Israël. Le pays d’Afrique australe appelle à un accès humanitaire sans entrave à Gaza.
“Si ces pays qui sont extrêmement puissants militairement pouvaient s’unir et dire que nous voyons le mal, nous voyons la souffrance, nous voyons le manque de nourriture, d’eau et d’énergie, nous savons qu’il y a plus de 600 camions prêts à livrer de l’aide aux populations dans le besoin pour éviter la famine, s’ils disent que nous sommes prêts à ce que nos troupes escortent tous ces camions en toute sécurité afin que l’aide soit véritablement fournie, je pense que ce sera un véritable signal de réponse humanitaire.”
Naledi Pandor, Ministre des Relations internationales et de la Coopération – Afrique du Sud
L’Union africaine, partisane d’une solution à deux États, réitère son appel à un cessez-le-feu permanent et au libre accès à l’aide humanitaire d’urgence dans la Bande de Gaza dont ont besoin 2,2 millions de civils parmi lesquels plus de 50% d’enfants.
