La Banque africaine de développement a inscrit le développement du secteur privé dans ses priorités. L’objectif est de réduire la pauvreté et de soutenir une croissance durable sur le continent. L’Alliance pour les infrastructures vertes, lancée en octobre 2022, vise à mobiliser jusqu’à 500 millions de dollars pour fournir des capitaux de développement de projets bancables.
Pour la Banque africaine de développement (BAD), la mobilisation de capitaux privés est essentielle pour combler le déficit de financement des infrastructures vertes en Afrique. Selon l’institution financière, la mobilisation de capitaux privés permettrait d’accélérer le développement des entreprises mais également de soutenir la marge de manœuvre budgétaire limitée des gouvernements africains, qui représentent aujourd’hui la principale source de financement des infrastructures sur le continent. Amadou Hott, envoyé spécial du président de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’Alliance pour l’Infrastructure Verte en Afrique revient sur cette priorité dans une interview exclusive accordée à Africa24.
La Banque offre des financement très concessionnels aux Etats africains, donc là ce sont les gouvernements qui reçoivent le financement et qui exécutent de gros projets d’infrastructures en vue dans beaucoup de pays d’Afrique, deuxièmement, la Banque africaine aussi fait la promotion du secteur privé dans les partenariats public-privé. Au lieu que ça soit l’Etat qui s’endette pour investir dans les infrastructures mais que le secteur privé à travers un contrat équilibré, reçoit le mandat pour mobiliser les ressources .
AMADOU HOTT, Envoyé spécial du président de la BAD
L’Alliance pour l’ infrastructure verte, lancée en octobre 2022 par l’Union africaine, le Groupe de la Banque africaine de développement et Africa50, compte lever jusqu’à 500 millions de dollars pour fournir des capitaux de développement à des projets en phase de démarrage. Il est prévu également de générer 10 milliards de dollars d’opportunités d’investissement avec la contribution du secteur privé africain.
Ce que l’Alliance pour l’infrastructure verte va mobiliser, c’est des fonds de préparation de projet, de développement de projets d’infrastructures vertes, à hauteur de 500 millions de dollars qui vont permettre de développer un portefeuille de projets avec le secteur privé à hauteur de 10 milliards de dollars, donc l’ objectif de l’ Alliance c’est de mobiliser dix milliards de dollars d’investissements au sein desquels l’ Etat ne s’endette pas.
AMADOU HOTT, Envoyé spécial du président de la BAD
En Côte d’Ivoire, les engagements de la Banque africaine de développement (BAD) dans le pays ont atteint 1 600 milliards FCFA au 31 janvier 2023. Dans un rapport de la Banque, publié au premier trimestre 2023, le volume de prêts au secteur privé ivoirien s’élevait à 400 milliards de francs CFA. Les autorités du pays encouragent le secteur privé à s’approprier les mécanismes de l’ institution.
Nous les accompagnons et nous les encourageons à mener toutes les initiatives auprès des partenaires techniques financiers ou auprès des banques internationales ou auprès des banques de développement pour profiter des nombreuses opportunités que nous avons.
AMADOU HOTT, Envoyé spécial du président de la BAD
En mobilisant des capitaux privés pour l’investissement dans les infrastructures vertes en Afrique, la Banque africaine de développement vise à améliorer le climat des investissements et des affaires, l’accès aux infrastructures sociales et économiques, favoriser le développement des entreprises sur le continent.