La Banque africaine de développement célèbre cette année ses 60 ans d’existence. Un soixantenaire placé sous le signe d’un engagement renouvelé en faveur d’une réforme du système financier mondial, gage de la transformation structurelle de l’Afrique.
Le soixantenaire de la Banque africaine de développement (BAD) intervient dans un contexte de plaidoyers de dirigeants et institutions du continent pour une réforme de l’architecture financière internationale en vue de la transformation structurelle de l’Afrique. Pour Akinwumi Adesina, président de la BAD depuis 2015, un nouveau système financier mondial devrait permettre une meilleure mobilisation des ressources indispensables au financement des Objectifs de développement durable.
“Aujourd’hui, l’Afrique compte 11 des 20 économies à la croissance la plus rapide au monde. Comment pouvons-nous améliorer le fonctionnement de l’architecture financière mondiale afin qu’elle fournisse davantage de financements concessionnels à l’Afrique? Je crois que nous verrons un flux massif d’investissements vers l’Afrique dans les années à venir grâce à nos efforts pour garantir que les pays disposent de politiques macroéconomiques solides.”
Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développement –Nigéria
Soixante ans que la BAD œuvre à la croissance durable de l’Afrique. Première institution de financement du développement du continent, la BAD travaille à améliorer les conditions de vie des populations et à mobiliser des ressources pour financer le progrès économique et social de ses États membres. Les domaines des infrastructures, de l’agroalimentaire, de l’énergie, du climat, de la gestion de la dette et de la santé constituent les priorités de l’institution multilatérale. Au cours des sept dernières années, la BAD a notamment investi plus de 44 milliards USD dans des projets d’infrastructure régionaux et nationaux, ce qui a contribué à réduire les coûts de transport, relier les pays enclavés aux pays côtiers et améliorer le commerce et la compétitivité sur le continent.
“Les High 5 restent au cœur de notre agenda, mais nous nous concentrerons également beaucoup plus sur les questions du climat, des femmes et de la jeunesse en particulier pour créer davantage d’emplois sur le continent. Nous nous focaliserons aussi sur la manière de réduire les vulnérabilités qui découlent des défis de l’insécurité.”
Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développement – Nigéria
Entrée en service en septembre 1964, la BAD a réalisé la plus forte hausse de son capital en 2019, passant de 93 milliards à 208 milliards USD, ce qui lui a permis de soutenir efficacement les efforts du continent pour faire face et se remettre de la crise liée au Covid-19.
