Afin de mieux renforcer sa gouvernance politique et institutionnelle, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est nouvellement dotée d’un plan stratégique pour les quatre années à venir. Ce document présenté en marge de la 2ème Session ordinaire du Parlement de la CEDEAO comporte quatre piliers fondamentaux.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a élaboré un plan stratégique pour les quatre années à venir, de 2022 à 2026,. Il a été présenté par le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, au Parlement de la CEDEAO le 08 Décembre. Le déroulement de ce plan va permettre à la CEDEAO de parvenir au renforcement de la paix et de la sécurité à l’échelle régionale, à l’approfondissement de l’intégration, à l’instauration d’une bonne gouvernance et au développement inclusif et durable. L’objectif est d’œuvrer pour la prospérité partagée de la communauté.
“Les quatre piliers constituent les recommandations faites lors de la dernière mission de l’organisation par rapport à l’efficacité des organisations sous régionales. Donc, on doit déjà comprendre qu’il y a une volonté, une certaine dynamique du côté de l’institution d’Abuja, d’aller très vite en essayant de prendre en compte les aspirations les plus profondes des populations. Pour une institution qui, en 2025 fêtera ses 50 ans, lorsqu’on fait un bilan par rapport à cette organisation, elle a réussi de nombreux chantiers. Malheureusement, aujourd’hui, sur le chantier des réformes politiques institutionnelles, à moins d’une décennie, nous avons constaté de nombreuses ruptures constitutionnelles dans notre zone, y compris également des prolongements de mandat.”
Aboudramane COULIBALY, Analyste politique – Mali
La crise économique, la paix durable, l’instabilité constitutionnelle dans certains pays de la CEDEAO sont les enjeux qui ont conduit à l’élaboration du plan stratégique 2022-2026 de l’institution sous régionale. En outre, l’atteinte de ses différents objectifs stratégiques reposerait sur de le renforcement des compétences des institutions pour les rendre capables et l’instauration d’un partenariat équitable.
“Donc aujourd’hui, la véritable exigence c’est d’instaurer la confiance entre les populations et les chefs d’États, en essayant d’aller vers une gouvernance vertueuse au plan démocratique, pour pouvoir permettre à toutes ces réformes dans le cadre du plan stratégique, de pouvoir opérationnaliser dans un bref délai. Dans le cas du principe de la solidarité, l’Union africaine a délégué toutes ses compétences territoriales à la CEDEAO. Donc si rien n’est fait, nous allons malheureusement assister à cette contestation que nous avons connu depuis quelques années par rapport à la CEDEAO.”
Aboudramane COULIBALY, Analyste politique – Mali
Par ailleurs, l’environnement macroéconomique de la CEDEAO sera caractérisé par un ralentissement de la croissance économique, estimée à 4% en 2022, contre 4, 2% en 2021 et un taux d’inflation record atteignant 11,1% 2022 contre 9,3% en 2021.