Pour lutter contre les pandémies et promouvoir la souveraineté vaccinale et l’innovation en Afrique, le gouvernement français, en partenariat avec l’Union africaine et l’Alliance Gavi pour les vaccins, a organisé un Sommet mondial de la vaccination le 20 juin 2024 pour accélérer la production de vaccins sur le continent africain. Dans le cadre de ce sommet, plus de 1,1 milliard d’euros d’engagements ont été pris pour l’Accélérateur de fabrication de vaccins pour l’Afrique afin de construire le marché africain des vaccins.
Afin de renforcer la souveraineté sanitaire du continent africain, qui ne produit que 0,2 % de l’offre mondiale de vaccins, l’Union africaine et l’Alliance GAVI pour les vaccins, dans un engagement commun avec la France, ont lancé l’Accélérateur de fabrication de vaccins pour l’Afrique (AMVA), d’une valeur de plus de 1,1 milliard de dollars, pour créer un marché africain des vaccins. Selon Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, les États africains doivent également résoudre un certain nombre de problèmes juridiques et techniques pour renforcer l’autosuffisance de l’Afrique en matière de vaccins.
“le continent continue d’importer 99% de ses vaccins à des coûts exorbitants pour tous, ce qui le rend totalement dépendant des importations extérieures. Les études disponibles montrent que l’Afrique pourra économiser quelque 3 milliards de dollars par an en produisant localement ses propres vaccins ; quel gâchis cumulatif que de ne pas récolter ce que l’on a gagné en excellence. Mesdames et Messieurs, Je me réjouis de voir que certains pays africains sont sur la bonne voie ; c’est le lieu pour moi de rendre un hommage mérité à leurs leaders respectifs dont certains sont parmi nous aujourd’hui ; les mesures qu’ils ont prises sont certes décisives mais restent pour l’essentiel assez limitées”.
Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine – Tchad
La France, qui est désormais membre de l’International Vaccine Institute, a également investi plus de 300 millions d’euros depuis 2020 pour financer les capacités locales de production de vaccins, la recherche et le développement, les capacités réglementaires et la formation professionnelle.
“La santé mondiale est devenue géopolitique et la coopération en matière de santé une preuve de confiance mutuelle. Ce combat pour la santé mondiale est exigeant et je veux ici vous dire que la France l’assume et en est fière. Fière que la contribution de la France à la solidarité internationale ait augmenté de 50 % en 7 ans avec un fort accent sur la santé. Fier de préserver un outil comme le Fonds de solidarité pour le développement et le lien si symbolique entre les prélèvements sur les flux de la mondialisation, comme les billets d’avion et les transactions financières, et le financement de la solidarité internationale.”
Emmanuel Macron, Président de la République – France
Le Président Bassirou Diomaye Faye et la France ont également exprimé leur volonté commune de donner un nouvel élan au partenariat entre le Sénégal et la France, fondé sur le respect mutuel, un partenariat équilibré et des valeurs démocratiques partagées.
“Un des défis majeurs pour l’Afrique aujourd’hui, c’est de produire des vaccins, des médicaments et diagnostics mais également d’accéder aux plateformes de commercialisation pour participer pleinement à la lutte contre les menaces sanitaires futures. C’est une volonté politique de l’Afrique et nous invitons tous les partenaires à soutenir cet agenda qui constitue une priorité au même titre que les autres priorités, liées notamment aux situations de guerre ou de changement climatique. L’Afrique a les capacités de production locale de vaccins. Des pays pionniers s’y sont engagés dont le Sénégal avec l’Institut Pasteur de Dakar.
Bassirou Diomaye Faye, Président de la République – Sénégal
La France a également engagé 10 millions d’euros pour soutenir la production de vaccins contre le choléra en Afrique. Le partenariat entre la France et l’Afrique vise à promouvoir la vaccination d’un milliard d’enfants supplémentaires d’ici 2030 et à accélérer l’introduction de nouveaux vaccins ainsi qu’à étendre la couverture des vaccins de routine.
