La Côte d’Ivoire et le Liberia s’engagent à lutter contre la pêche illégale non déclarée et non réglementée (INN). Une collaboration qui s’est concrétisée par la signature d’un protocole d’accord le 2 novembre dernier à Abidjan, devant donner suite à une série d’actions telles que l’harmonisation des régimes d’inspection des 2 pays pour une surveillance maritime plus accrue.
Une convention a été signée entre la Côte d’ivoire et le Libéria portant sur la coopération en matière d’inspection et d’activités connexes en vue de lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. L’objectif est de coopérer dans les limites des droits et règlements nationaux respectifs, tout en menant des exercices d’inspection conjointe des navires, le contrôle, la surveillance et l’échange d’informations sur le suivi.
“La pêche illicite est un fléau qui gangrène nos économies maritimes, notamment les pays qui sont au niveau de la côte, la Côte d’Ivoire et le Liberia. Je pense que la difficulté est surtout de retracer dans un périmètre assez large pour pouvoir faire le travail de police, pour pouvoir arrêter les navires qui vont pêcher dans d’autres mers alors même que la législation ne le permet pas. Je pense que les difficultés sont surtout d’ordre du périmètre mais aussi de la difficulté justement de retracer tous ces périmètres et de pouvoir vraiment contrôler cela”
Alseny THIAM, Economiste, Guinée
La pêche illicite génère des pertes d’emplois et de ressources financières, estimées à plus de 2 milliards de dollars par an pour les pays du Golfe de Guinée. Selon Emma Metieh Glassco, ministre des Pêches et de l’aquaculture du Libéria, ce protocole est un outil permettant de mettre en œuvre efficacement l’Accord sur les mesures du ressort de l’Etat du port (AMREP) qui constitue un cadre mondial de gouvernance des pêches.
“Bien évidemment je pense que le fait de réglementer et de mettre en place une convention collective commune va permettre non seulement de pouvoir harmoniser les lois maritimes mais aussi de pouvoir harmoniser les politiques de lutte et donc justement les polices pour pouvoir arrêter les nombreux navires qui pêche sur des côtes qui ne sont pas permises. Ça va permettre de relancer l’efficacité en matière de police maritime pour pouvoir arrêter ce fléau et pour que chacun puisse profiter de sa zone maritime de manière fluide et sans forcément avoir la possibilité de voir d’autres venir chasser dans sa zone maritime.”
Alseny THIAM, Economiste, Guinée
La pêche illégale et la surexploitation accélèrent ainsi la raréfaction des ressources halieutiques dans la zone. Notons que la région ouest africaine fait face à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée qui, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO, représente 37 % des captures.