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La production agricole pourrait passer à 1000 milliards USD par an d’ici 2030 (BAD)

L’agriculture constitue une des principales composantes de l’activité économique en Afrique. Elle concentre plus de 60 % de la population active. Toutefois, pour une transformation économique du continent, il faut une agriculture axée sur le développement des services de soutien aux agriculteurs tels que les coopératives, les Zones agricoles protégées et les Zones à forte productivité.

Selon la Banque africaine de développement, la production agricole de l’Afrique pourrait passer de 280 milliards de dollars par an à 1000 milliards de dollars d’ici 2030. Investir dans l’augmentation de la productivité agricole, passerait nécessairement par l’organisation des producteurs en coopératives, Zones agricoles protégées et Zones à forte productivité. Celles-ci sont importantes pour la promotion de l’agriculture durable en Afrique. 

“ Je les ai organisés dans des groupements coopératifs et je les appelle des bataillon de production agricole. Nous avons déjà une banque nationale développement économique qui s’occupe aussi des financement des projets agricoles. Sur chaque colline, on a financé une coopérative agricole de 10 millions pour pouvoir accéder à ses intras agricoles.”

Évariste NDAYISHIMIYE, Président de la RépubliqueBurundi 

Les coopératives, les Zones agricoles protégées ainsi que les  Zones à forte productivité permettent aux agriculteurs de travailler en collaboration, de partager des connaissances et des ressources, d’améliorer leurs capacités de production, de  renforcer leur position sur le marché, d’accroître leurs revenus, de réduire leur dépendance à l’égard des intermédiaires, et de renforcer leur résilience économique.

“ Les zones agricoles protégées accélèrent la croissance de la production alimentaire et sont également l’occasion pour nous de réduire le chômage, puisque les acteurs ne sont plus considérés comme étant des chômeurs, puisqu’en général, une zone agricole protégée a 150 producteurs. Et c’est également l’occasion pour nous de développer le tissu économique local, de contribuer donc à la diversification de notre économie.”

Paul Valentin NGOBO, Ministre de l’Agriculture Congo 

La facture des importations alimentaires de l’Afrique sub-saharienne reste très élevée, plus de 60 milliards de dollars par an et pourrait bondir et atteindre 110 milliards de dollars d’ici à 2025 selon les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, et de la Banque Africaine de Développement. Promouvoir et soutenir l’organisation des producteurs concourt à l’intensification de la production agricole sur le continent en vue d’une baisse du niveau des importations en produits agricoles. 

“ Dans l’alimentaire, nous dépensons entre 450 et 500 milliards de francs CFA chaque année, en importation de produits agricoles. Et, nous encourageons donc cette politique qui a consisté à identifier des zones agricoles à forte productivité et tout l’accompagnement autour que l’État gabonais met en place.”

Alain Claude BILIE BY NZE, Premier ministreGabon 

Il est crucial de soutenir et de renforcer les coopératives agricoles,  les Zones agricoles protégées et les Zones à forte productivité pour assurer un développement agricole durable et inclusif en Afrique à en croire les acteurs du secteur. Ces leviers qui deviennent aujourd’hui essentiels, contribueront à conforter la position des agriculteurs sur le marché africain voire mondial.

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