En vue d’avancée le mémorandum d’entente signé en 1997 pour une coopération économique avec la SADC, la communauté des états de l’Afrique de l’Est, le secrétariat de l’institution a procédé, le 2 juillet 2024, à la signature d’un protocole d’accord sur la coopération économique entre la Communauté de développement de l’Afrique australe et le gouvernement indien. Industrialisation, développement humain et social, commerce et investissement, gestion des risques de catastrophe, croissance verte et développement des infrastructures vertes sont quelques domaines d’orientation dudit accord.
Dans la perspective d’une hausse de sa croissance économique et de la diversification de l’économie de la région afrique australe, Elias Mpedi Magosi, secrétaire exécutif de la SADC et Bharath Kumar Kuthati, haut-commissaire de la République de l’Inde au Botswana et représentant spécial de l’Inde auprès de la SADC, ont signé un protocole d’accord sur la coopération économique entre la Communauté de développement de l’Afrique australe et le gouvernement indien. Le protocole d’accord qui vient renforcer celle signée le 14 octobre 1997 devrait contribuer à une émulation du potentiel économique de la région et à son développement. La signature s’est faite en marge des assemblées annuelles du groupe de la Banque africaine de développement du 27 au 31 mai 2024 à Nairobi au Kenya.
« Je ressens le dynamisme de ce pays et de cette région. Je ressens également l’espoir, l’optimisme et l’impatience du continent à convertir l’immense potentiel de la région en opportunités, comme nous avons entendu le président William Ruto le dire dans son allocution lors des travaux de la BAD. »
Namgya C. Khampa, Haut-commissaire au Kenya – India
A travers la signature de ce protocole d’accord, l’Afrique devrait tirer des dividendes de son riche potentiel énergétique, agricole ou même minier dont l’Inde est un spécialiste. Si l’Afrique Australe importe d’Inde des produits pétroliers, pharmaceutiques, d’automobiles et d’équipement, elle exporte en Inde essentiellement du pétrole dont 52 % du total de ses exportations mais surtout des pierres précieuses dont de l’or, du charbon et d’autres minéraux.
« Un autre secteur clé est l’industrialisation verte, qui se concentre sur l’exploitation du potentiel de l’Afrique en matière de minéraux essentiels. Nous connaissons l’importance de ces minéraux pour les véhicules électriques et les batteries à l’énergie renouvelable.
Solomon Quaynor – Vice-président, chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation du Groupe de la Banque africaine de développement
L’inde est un partenaire industriel et commercial important et stratégique pour les pays africains. L’Inde est aujourd’hui l’un des cinq premiers investisseurs en Afrique, avec environ 74 milliards de dollars américains d’investissements. La confédération des industries indiennes souhaite porter à 150 milliards de dollars d’ici 2030 ce chiffre. Le pays est un pionnier en matière de technologie et notamment d’énergie renouvelable.
« Nous sommes tous conscients de l’important potentiel des énergies renouvelables en Afrique, dans des technologies clés telles que le solaire, l’éolien, l’hydroélectricité et la géothermie. Il s’agit d’une occasion de fournir de l’électricité propre à des millions de personnes en Afrique, tout en contribuant aux efforts d’atténuation au niveau mondial.”
Solomon Quaynor – Vice-président, chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation du Groupe de la Banque africaine de développement
Selon les perspectives, la croissance économique de la SADC qui a connu un ralentissement dû à de multiples défis dont des troubles civils, la crise de l’électricité et les catastrophes naturelles devrait atteindre 2,7% en 2024 contre 1,6 en 2023.