Comment promouvoir l’Afrique centrale et l’Afrique de l’est en destinations privilégiées pour les investisseurs, comment accélérer l’industrialisation dans ces régions du continent ou encore comment renforcer la sécurité alimentaire dans ces zones ? Il s’agit de quelques points de discussion qui meublent la session 2023 du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et experts de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique qui se tient à Bujumbura, au Burundi. Selon ces experts et les entrepreneurs participant, l’heure est à l’action d’activer les instruments disponibles pour permettre à l’Afrique de s’épanouir économiquement.
Selon l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, près de 63% des personnes sous-alimentées en Afrique subsaharienne vivent en Afrique du Centre et de l’Est. Pour inverser cette tendance, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique a décidé de rassembler des experts pour mettre en place une stratégie pour combattre l’insécurité alimentaire dans les deux sous-régions, d’en faire des origines de produits de qualité et des destinations d’investissements privilégiées. Selon les données de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement, en 2022, l’Afrique a attiré 3,5 % des flux mondiaux d’investissement direct étranger, soit 45 milliards de dollars par rapport à un montant de 80 milliards de dollars en 2021. Un taux faible à relever pour impulser la transformation économique et sortir les populations de la pauvreté.
“Il est indispensable d’accélérer l’industrialisation en Afrique ainsi que le renforcement des chaînes de valeur des ressources naturelles sur le continent pour améliorer la vie des africains. Notre priorité à tous également, c’est de créer plus de valeur pour nos produits domestiques. Il nous faudra consommer plus de ce que nous produisons et produire plus de ce que nous consommons”
Hanan MORSY, Secrétaire exécutive adjointe de la CEA – Egypte
Pour la deuxième année, ce groupe d’experts se rencontre pour des discussions sur les actions à prendre afin consolider les activités économiques dans les deux sous-régions. Ils sont réunis à Bujumbura, la capitale du Burundi du 26 au 29 septembre 2023.
“Nous nous réjouissons qu’il y ait un réveil de conscience à travers cette plateforme d’échanges entre les grands intellectuels pour fournir des recommandations et orientations, allant dans le sens d’améliorer nos visions politiques en matière du développement de nos pays respectifs”
Gervais NDIRAKOBUCA, Premier ministre – Burundi
Les experts recommandent d’adopter la « qualité », transformer sur place des matières premières stratégiques et des minerais critiques présents dans ces régions . Une condition sine qua non pour repositionner ces espaces sous régionaux dans le nouveau dynamisme industriel. Une tâche difficile dont le secteur privé attend avec impatience pour jouer sa part dans cette nouvelle stratégie d’améliorer la qualité.
