Avec près de 4% des émissions globales de gaz à effet de serre, l’Afrique est le continent le plus vulnérable au changement climatique. Le continent qui dans sa partie subsaharienne connaît déjà une intensification des périodes de sécheresse, pourrait dans un futur proche connaître un manque de pluie dans ces zones méditerranéennes et australes. Une situation qui pourrait contribuer à aggraver l’ampleur de la crise alimentaire dans le continent. Pour pallier le problème, l’Afrique doit réadapter les méthodes agricoles pour garantir la sécurité alimentaire.
Éliminer la faim d’ici à 2030 fait partie des objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies. Un défi en Afrique subsaharienne, où un tiers des ménages se trouve toujours en situation d’insécurité alimentaire en raison des différents chocs climatiques. Pour garantir la sécurité alimentaire d’une population africaine en pleine expansion, les experts plaident pour l’augmentation du rendement agricole. Ceci notamment à travers, la mise en place de mécanismes agricoles tel que l’Agroforesterie, l’utilisation de semences améliorées, la modernisation de l’irrigation et de neutralité carbone du pastoralisme.
Les variations du climat. Elles se traduisent par une augmentation des pertes et une diminution de la production des agriculteurs.
Augustine Njamnashi, Directeur exécutif du projet PACJA
En Afrique subsaharienne, la production agricole est fortement limitée en raison de l’épuisement des stocks de nutriments des sols après des décennies de culture continue sous fertilisation insuffisante, résultant elle-même de la faible utilisation d’engrais minéraux. Consciente de ce défi, la Banque africaine de développement a lancé en partenariat avec le Centre mondial pour l’adaptation, la Formation sur les services de conseil numérique en matière de climat en septembre 2023.
Nous sommes conscients du fait que l’agriculture est un pilier de l’économie africaine mais elle est menacée par le changement climatique qui cause des sécheresses, la désertification, et des migrations forcées.
Sam Onuigbo, Secrétaire général de l’unité d’intervention sur le Changement climatique
Avec plus de 41 millions de personnes menacées cette année par l’insécurité alimentaire, le continent africain doit tripler sa production agricole à l’horizon 2050. L’amélioration de la fertilité des sols et plus généralement l’adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques constituent donc un enjeu majeur de développement.
