Le secteur créatif africain représente 5% du marché mondial des industries créatives. Des experts invitent les acteurs du secteur créatif africain à profiter de la Zone de libre-échange africaine pour contribuer à la croissance du continent. L’industrie culturelle et créative est le secteur économique à la croissance la plus rapide au monde, avec un taux de croissance estimé à 7%.
En 2021, le thème de l’Union Africaine était “Arts, culture et patrimoine”. Un an plus tard, l’essence de cette thématique reste d’actualité, dans un contexte d’intégration régionale et de relance de l’économie. En Afrique, l’industrie créative qui regroupe les artisans, les musiciens, les artistes plasticiens et les créateurs de mode entre autres représente une niche puissante pour la croissance économique.
“Dans cette vision là on met en avant ce qui est de chez nous. On met en avant notre culture. On met en avant nos traditions. On met en avant nos pays. C’est quelque chose qui est vraiment à apprécier parce qu’en mettant en avant notre identité, on développe des solutions et on développe cette économie là. Les Etats, aujourd’hui, ont compris l’importance de cette économie créative et ça leur apporte une valeur ajoutée”
Nair ABAKAR, Créateur de projets sociaux innovants – Tchad
Forte d’un riche vivier créatif et culturel, l’Afrique représente à peine 5% du marché mondial des industries créatives évalué à 2,4 milliards de dollars. Des experts invitent les acteurs du secteur créatif africain à saisir l’opportunité offerte par la Zone de libre-échange continentale africaine et son marché d’ 1,2 milliard de consommateurs pour améliorer leur compétitivité en contribuant activement à l’intégration régionale. Les acteurs du secteur projettent la baisse du coût des intrants grâce à la levée des barrières tarifaires sur le continent.
“L’opportunité n’est pas seulement dans votre pays, mais dans tout le continent. L’état d’esprit doit donc changer, car vous maximisez vos profits en vous développant dans la région et sur le continent.”
Mulualem SYOUM, Président directeur général du Groupe africain du commerce électronique – Ethiopie
La population active africaine devrait augmenter de près de 40 % d’ici 2030 soit une main-d’œuvre d’un milliard de personnes. Il faudra créer près de 12 millions de nouveaux emplois chaque année pour réduire le taux de chômage. L’ industrie culturelle et créatives pourrait contribuer à la réduction de la pauvreté parmi les jeunes et les femmes d’ici dix ans, à condition que des stratégies économiques et de politiques publiques favorables soient mises en place.
“L’infrastructure doit être là. Si les mesures adéquates ne sont pas prises, les bonnes politiques ne serviront à rien. Elles n’auront pas l’impact que nous recherchons. Donc de bonnes politiques doivent être pratiques et elles doivent être mises en œuvre.”
Ifeyinwa UGOCHUKWU, Présidente directrice générale de la Fondation Tony Elumelu
Depuis l’apparition de la pandémie de covid-19, le secteur créatif est considéré comme le domaine qui connaît l’essor le plus rapide, avec un taux de croissance estimé à 7% du produit intérieur brut mondial (PIB). Le commerce des biens et services créatifs à l’échelle global a enregistré 624 milliards de dollars de revenus en 2011, soit plus du double entre 2002 et 2011.
