En prélude à la tenue de la 17e session extraordinaire de l’Assemblée de l’Union Africaine sur l’industrialisation et la diversification économique, les experts et ministres de l’Union africaine s’interrogent sur les avancées et défis que rencontre le développement du secteur industriel africain. Selon un rapport de l’Union africaine, le continent africain n’a pas encore atteint des niveaux d’industrialisation satisfaisants malgré les investissements déjà consentis.
Avec des réalisations telles que l’expansion de la production manufacturière du continent de 17,8 % au 2ème trimestre 2021 grâce à la transformation des produits hors métaux et produits alimentaires contrairement à 2020 ou la production avait chuté de 17,1 % , l’Afrique évolue dans le développement de son secteur industriel. Cependant, le continent africain n’atteint toujours pas des niveaux d’industrialisation satisfaisants selon les ministres de l’Union africaine en charge de l’industrie et de la diversification économique. Il est évoqué la nécessité d’une politique industrielle adaptée et la mobilisation de plus de ressources financières.
« Les défis auxquels nous faisons face sont constants. L’encouragement et la consolidation de l’entreprenariat, la stimulation d’une capacité d’épargne significatif, le développement d’un capital humain adapter, la maîtrise des technologies appropriées et d’un système de gouvernances Incitative qui attire les investissement productif »
Gourouza SALAMATOU, Ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des jeunes du Niger
Possédant un fort potentiel naturel tel que des gisements de pétrole, des métaux indispensable à la production d’équipements ou encore sa richesse agricole, l’Afrique a tout pour devenir meneur du secteur industriel d’ici à 2050 selon des experts. Toutefois, le continent, selon l’Union africaine, ne pourra se développer qu’avec l’apport du secteur privé et de toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur industrielle.
» Nous avons besoin de transfert de connaissance dans la promotion de l’investissement pour l’agro industrie en particulier, mais aussi pour les secteur non agroalimentaire. Nous avons également besoin des potentiels d’emploi dans les secteurs tel le cuivre, le textile et pharmaceutique. L’une de mes priorités est d’exploiter le fort potentiel de l’Afrique dans l’énergie renouvelable, notamment celui de l’hydrogène vert, l’énergie du futur. Ceci est une chance pour l’afrique, pour l’énergie de l’afrique et pour les africains »
Fatou Haïdara, Directrice des opérations institutionnelles à l’ONUDI
Selon des experts, la croissance prévue du commerce intra-africain dans le cadre de la ZLECAf va favoriser l’industrialisation, puisque les produits manufacturés représentent une part plus importante et croissant du commerce intra-africain.
« Une implémentation réussie de l’accord de libre échange continental aura un impact positif et très satisfaisant notamment sur le PIB de l’afrique,le commerce et le bien être. Ceci va mener à la hausse du commerce intra africain de plus 35 pour cent d’ici à 2045 »
Ngone Diop, Directrice Afrique de l’Ouest à la CEA
Les échanges sur l’industrialisation de l’Afrique vont se poursuivre le 25 novembre 2022 au Niger a l’occasion de la 17e session extraordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine sur l’industrialisation et la diversification économique.