Les enjeux de la finance verte en Afrique étaient au cœur des échanges entre des experts de l’écosystème de la finance verte et des acteurs du secteur privé à Lomé, lors d’une conférence organisée en marge des Financial Afrik Awards 2022. Face aux défis du réchauffement climatique, au faible pourcentage de la mobilisation des finances vertes du continent africain et aux enjeux de la finance verte, de nombreux experts misent sur l’appropriation des instruments de la finance verte.
Pour devenir un pôle de développement du secteur de la finance verte en Afrique, des experts préconisent que les entités financières réglementées, les banques commerciales, les banques multinationales de développement et les compagnies d’assurances forment le capital humain et se structurent afin de capter les opportunités liées aux obligations vertes. Selon ces experts, réunis à Lomé le 08 décembre 2022 à la conférence Financial Afrik Awards axée sur la finance verte en Afrique, le continent ne représente que 1% de l’ensemble des émissions des obligations vertes. Aussi ne représente-elle que 1% des actifs sous gestion de la finance verte, des actifs qui sont évalués à 35 000 milliards de dollars.
“Il est temps pour le continent, il est temps pour les opérateurs publics et les opérateurs privés de voir comment saisir les immenses potentialités de la finance verte. S’il fallait retenir une idée de cette 5ème édition des Financial Afrik Awards c’est celle-ci.”
ADAMA WADE, Promoteur des Financial Afrik Awards
Sur la période de janvier à novembre 2022, l’encours des obligations de la finance verte émis dans le monde s’est élevé à 1000 milliards de dollars, l’Afrique ne représentant que 1%. Cependant, le continent dispose d’un potentiel à valoriser.
“En la matière, les ressources sont là. Les produits financiers, notamment les obligations vertes, existent et ont été structurées par certaines institutions. Il s’agit d’optimiser ce qui se fait déjà, de l’amplifier et de le développer afin qu’on puisse avoir un impact considérable pour contribuer efficacement à améliorer les politiques de réduction des dommages qui sont causés à l’environnement »
Sylvestre Gossou, Avocat, spécialiste en banque et finance
Selon de nombreux experts, la finance verte demeure rentable et constitue un vivier pouvant générer près de cinquante millions d’emplois et plus de 250 métiers autour de la transition énergétique; un élément pouvant favoriser l’éclosion de l’économie verte pour le développement du Continent Africain.
