L’économie de l’Angola est principalement pilotée par le pétrole qui a permis en 2022 de réduire la dette publique du pays passant de 79,7 % en 2021 à 56,5 % en 2022. Afin de maintenir cette cadence, le gouvernement insiste pour renforcer l’apport de l’agriculture dans le pib qui ne contribue qu’à hauteur de 10%.
Avec une production quotidienne de 1,17 million de barils de pétrole brut, l’Angola est selon l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le plus grand producteur en Afrique subsaharienne devant le Nigéria au troisième trimestre 2022. Cette performance résulte des exportations du pétrole brut qui représentent 95%. Pour le président Joao Lourenco, l’Angola doit parier sur l’agriculture pour sortir de l’ère du tout-pétrole.
Nous avons fait de nombreuses percées dans le secteur agricole. Aujourd’hui et avec l’appui de la FAO, nous souhaitons améliorer l’activité au niveau de l’agro industrie avec le processus de formation des jeunes et des femmes.
António Francisco de Assis, Ministre de l’Agriculture – Angola
Soucieux de diversifier l’économie et de faire face au changement climatique, le gouvernement angolais s’attache désormais à redynamiser l’économie rurale et les vastes ressources agricoles du pays. Sur 35 millions d’hectares de terres arables, seulement 10% sont actuellement cultivées. Étant donné qu’environ 60% de la population vit de l’agriculture, il est fondamental de renforcer la capacité institutionnelle du secteur agricole.
Les jeunes et les femmes doivent être au centre de nos préoccupations en ce qui concerne la préparation et la formation pour l’agriculture. Le but est d’avoir un meilleur rendement afin que les problèmes liés à la pauvreté trouvent dans le secteur agricole des réponses positives.
António Francisco de Assis, Ministre de l’Agriculture – Angola
En soutien au redressement de l’agriculture en Angola, la Banque mondiale a approuvé en juin 2022 un financement de 300 millions de dollars en faveur du projet de transformation de la petite agriculture. Ce projet qui entrera en vigueur le 15 décembre 2022 va accompagner le passage d’une agriculture de subsistance vulnérable à une agriculture climato-résiliente.