Au Burkina Faso, une usine de tomates entièrement financée par le peuple burkinabé a été inaugurée le 2 décembre 2024. D’une capacité de production de 100 tonnes de tomates par jour, l’usine devrait générer 8 milliards de francs CFA de recettes sur cinq ans et réduire les déchets dans la filière tomate. Il s’agit d’une première dans l’histoire de ce pays d’Afrique de l’Ouest, habitué à rechercher des financements extérieurs pour des projets d’une telle ampleur.
Le Burkina Faso a inauguré sa première usine de transformation de tomates à Bobo Dioulasso le 2 décembre 2024. L’usine, d’un coût de 7,5 milliards de francs CFA, devrait générer 8 milliards de francs CFA de recettes en cinq ans. Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a invité le peuple burkinabé à souscrire des actions dans l’usine, éliminant ainsi le besoin d’aide extérieure.
« Cela fait partie du processus d’industrialisation. Nous ne pouvons qu’être fiers de notre démarche qui est comprise par les populations. Le message pour les Burkinabè est d’avoir confiance, car c’est une preuve concrète, et j’invite les Burkinabè à continuer à souscrire au programme d’actionnariat populaire. Le développement endogène est une doctrine. On ne peut se développer que par soi-même »
IBRAHIM TRAORE, Président de la transition – Burkina Faso
Avec une capacité de production de 100 tonnes de tomates par jour, l’usine devrait réduire les déchets dans le secteur de la tomate et créer des opportunités non seulement pour la ville mais aussi pour le pays, marquant ainsi une étape importante dans la chaîne de valeur agricole du pays.
“Cette usine représente une avancée stratégique pour notre pays en matière de sécurité alimentaire. En produisant localement du concentré de tomates, nous réduisons notre dépendance aux importations, ce qui constitue une réponse directe aux enjeux de santé publique liés aux produits importés, tout en offrant aux producteurs locaux un débouché stable et rentable”.
Karim Traoré, Directeur général de l’APEC – Burkina Faso
L’agriculture est la pierre angulaire de l’économie burkinabé. Le secteur occupe près de 90 % de la population du pays. Cette usine de transformation de tomates générera plus de 100 emplois directs et 7 000 emplois indirects selon le gouvernement.