Le Cameroun sort de la compétition la tête haute et regrettera surement de n’être pas arrivé à venir à bout de la Serbie (3-3) comme l’expliquait Karl Toko-Ekambi après la rencontre face au Brésil : « Il nous a manquait un peu d’expérience dans une poule très difficile ».
Tite avait donc fait le choix d’opérer neuf changements dans son groupe sans pour autant l’affaiblir, tant le réservoir de talent est immense chez les auriverdes, quand Rigobert Song décidait d’aligner Choupo-Moting avec Vincent Aboubakar, car il allait s’imposer.
Comptabilisant un nul face à la Serbie (3-3) et une défaite contre la Suisse (1-0), le Cameroun cher à Samuel Eto’o n’avait plus vraiment son destin en main et encore moins en concluant ce tour préliminaire face à des brésiliens déjà qualifiés et favoris au titre suprême.
Le traditionnel round d’observation ne s’éternisait pas et le Cameroun s’évertuait à presser les brésiliens le plus haut possible.
Pourtant, c’est bien le Brésil qui faisait le jeu et se montrait régulièrement dangereux devant l’immense Tifo déployait par les supporters en soutient à Pelé, hospitalisé depuis plusieurs jours.
Passé la demi-heure de jeu, les camerounais n’étaient toujours pas parvenu à se créer la moindre occasion, quand les coéquipiers de Dany Alves avaient déjà frappé à huit reprises vers la cage défendue par Devis Epassy parfaitement maitre de sa surface après l’éviction décidée par Song à l’encontre d’André Onana.
Les tentatives des brésiliens se heurtaient à une défense camerounaise sérieuse dans son placement et son engagement mais souvent contrainte à la faute et aux cartons jaunes infligés par M.Elfath (Tolo, 6’ – Kunde, 29’ – Fai, 32’).
Après quarante-cinq minutes de jeu, le Cameroun tenait tête au Brésil et s’offrait enfin sa première occasion sur une tête de Mbeumo qui contraignait Ederson à un arrêt réflexe (45+3’).
De retour des vestiaires, la bande à Song ne jouait plus la même partition et se lançait, en bande organisée par Aboubakar, à l’assaut du but brésilien.
Aboubakar justement récupérait une passe de Mbeumo dans le dos de la défense brésilienne mais sa frappe était trop croisée (51’).
Bien que déjà qualifié, le Brésil continuait à presser la défense des coéquipiers de Choupo-Moting obligeant notamment Devis Epassy à une magnifique parade en deux temps face à Militao. (57’).
Les deux formations se rendaient, sans succès, tentatives pour tentatives. Vincent Aboubakar, décidemment au four et au moulin, ceinturait Martinelli et écopait d’un carton jaune (81’).
Le temps filait dans une rencontre finalement très plaisante malgré l’enjeu, l’arbitre annonçait neuf minutes de temps additionnel. Aboubakar en profitait pour reprendre de la tête un centre de Jérôme Ngom venu de la gauche d’une tête rageuse au point de pénalty et trompait Ederson (1-0, 90+1’). Tout à la joie d’avoir marqué, le capitaine camerounais enlevait son maillot. Il écopait d’un second carton jaune et se voyait expulsé, tout à la joie de cette magnifique victoire face au Brésil.
Les Lions Indomptables étaient maintenant suspendus au résultat de la confrontation entre la Serbie et la Suisse finalement victorieuse (3-2), une victoire qui malheureusement privait, Aboubakar et ses coéquipiers, d’une place au banquet des huitièmes de finale de cette coupe du monde.
Le Cameroun sort de la compétition la tête haute et regrettera surement de n’être pas arrivé à venir à bout de la Serbie (3-3) comme l’expliquait Karl Toko-Ekambi après la rencontre face au Brésil : « Il nous a manquait un peu d’expérience dans une poule très difficile ».