Après une année de croissance économique en berne, l’Afrique subsaharienne devrait connaître des perspectives plus réjouissantes en 2024, selon la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva. Le FMI prévoit à une légère croissance de 3,5 % en 2024 contre 3,1% en 2023, un rebond attribué à une augmentation des investissements, le tourisme et le commerce.
Dans un discours prononcé le 5 octobre à la veille des assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, qui se tiendront du 9 au 15 octobre au Maroc, Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international, a déclaré que la croissance en Afrique subsaharienne devrait s’accélérer à 3,5 % en 2024, contre 3,1 % en 2023. Des perspectives attribuées à un certain nombre de facteurs, notamment un rebond du tourisme et du commerce, ainsi qu’une augmentation des investissements.
“L’Afrique dispose de ressources abondantes, d’une créativité et d’une énergie illimitées. Et elle abrite la population la plus jeune et celle qui connaît la croissance la plus rapide au monde. En termes simples, une économie mondiale prospère au 21ème siècle nécessite une Afrique prospère.”
Kristalina Georgieva, Directrice générale Fonds monétaire international – Bulgarie
Les conditions de croissance restent cependant insuffisantes pour réduire l’extrême pauvreté. Selon la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne concentre 60 % de l’extrême pauvreté mondiale, avec 390 millions de personnes concernées. Pour endiguer le fléau d’ici à la fin de la décennie, chaque pays de la région devrait connaître une croissance économique annuelle de 9 %, une barre assez élevée pour des pays dont la croissance du revenu par habitant ne sera que de 1,2% en 2024.
“L’Afrique est également le continent qui plaide le plus fortement en faveur du renforcement de la résilience économique. La pandémie de COVID-19, la guerre menée par la Russie en Ukraine, les catastrophes climatiques, la crise du coût de la vie, l’instabilité politique : tels sont les nombreux visages d’un monde sujet aux chocs. C’est en Afrique que leur impact se manifeste le plus, tout comme la nécessité impérieuse de mieux nous préparer à ce monde.”
Kristalina Georgieva, Directrice générale – Fonds monétaire international
La directrice générale du FMI note toutefois que des progrès ont été réalisés dans la réforme des économies d’Afrique subsaharienne, de nombreux pays ayant pris des mesures pour améliorer leur gestion budgétaire et leur environnement des affaires. Si les perspectives pour l’année 2023 sont prometteuses, Le FMI avertit que certains défis doivent encore être relevés, notamment l’inflation et l’insécurité alimentaire.
