Ils sont jeunes, adultes et passionnés par le kwaloklaï, un art martial polytechnique fondé en Côte d’Ivoire en 2010. Ce mouvement fusionne diverses techniques de combat avec des éléments culturels et traditionnels africains. Plus qu’une simple pratique sportive, le kwaloklaï incarne des valeurs de respect, de discipline et de solidarité. Il offre aux pratiquants une voie vers l’épanouissement personnel tout en célébrant la richesse de la culture ivoirienne. Ainsi, il crée un lien fort entre tradition et modernité, renforçant l’identité nationale.
Le terme « Klaï » signifie « école » en guéré, « Walo » évoque l’amour et la paix en dida, et le « K » représente la première lettre du nom du maître fondateur, Kouadjo. Si j’étais dans une discipline, je n’aurais pas eu l’opportunité de m’exprimer ou d’apporter ma propre contribution. Cependant, avec tout ce que j’ai appris, j’ai ressenti le besoin de créer quelque chose de nouveau. Ainsi, la mise en place de cette discipline nationale est le fruit de toutes mes expériences et connaissances accumulées.
DJILE LAZARE KOUADJO – Fondateur du kwaloklaï, Côte d’Ivoire
Le kwaloklaï est un art martial polytechnique inventé par des Ivoiriens, caractérisé par l’équilibre, la précision, la rapidité et la flexibilité. Au-delà du self-défense, il favorise le bien-être physique et mental, développant souplesse, force et harmonie intérieure. À ce jour, cinq fédérations et associations œuvrent pour promouvoir cette discipline en Côte d’Ivoire.
L’état des lieux du kwaloklaï aujourd’hui est plutôt satisfaisant. Il convient de souligner que, comparé aux sports collectifs, les arts martiaux, qui sont principalement des disciplines individuelles, progressent plus lentement en termes de popularité. Actuellement, plus de 1 400 personnes pratiquent le kwaloklaï en Côte d’Ivoire. De plus, cette discipline est également représentée au Bénin, au Mali, au Niger, au Burkina Faso et en Guinée.
KARNON OUATTARA – Président, Fédération du kwaloklaï, Côte d’Ivoire
La vulgarisation du kwaloklaï en Côte d’Ivoire vise à en faire un symbole d’unité et de fierté nationale, tout en préservant les traditions locales. À l’international, cette discipline aspire à être reconnue comme un art martial unique, alliant techniques de combat et culture africaine. En promouvant respect et bien-être, elle cherche à inspirer des pratiquants du monde entier, renforçant ainsi la réputation de la Côte d’Ivoire dans les arts martiaux.