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Le manque en services d’infrastructures en Afrique s’élève à 170 milliards USD par an

L’Afrique accuse un retard considérable dans le secteur des infrastructures. D’après les estimations de la Banque africaine de développement, le gap financier pour combler le manque en services d’infrastructures s’élève à 170 milliards de dollars par an en Afrique subsaharienne. Les leaders du continent œuvrent à la mise en place des  stratégies et un programme de développement des infrastructures à l’échelle régionale et continentale.

Le déficit de financement des infrastructures en Afrique se creuse. En 2021, ce n’est qu’une enveloppe de 81 milliards USD qui a été attribuée aux opérations d’infrastructures sur le continent, alors que les programmes d’infrastructures et d’intégration régionale sont considérés comme la colonne vertébrale du développement en Afrique. Ce déficit d’infrastructures occasionne une perte de 40% en termes de productivité.

Disons-le d’emblée, les infrastructures constituent le socle, le nœud gordien des problématiques du développement en Afrique. La transformation structurelle de nos économies, à travers l’accélération de l’intégration régionale et continentale, et l’amélioration de la compétitivité de nos économies, l’intensification des flux commerciaux inter- africains, l’augmentation de la productivité industrielle et agricole et la réduction des inégalités, exigent des infrastructures modernes et de qualité.

Moussa Faki MAHAMAT, Président de la Commission de l’UA

Sur le plan des projets d’infrastructures ou les projets d’intégration régionale, certains pays africains ne manquent pas d’apporter une contribution efficace pour développer le domaine des infrastructures en Afrique. Dans cette perspective, l’Algérie est  considérée comme la locomotive du développement en Afrique. 

“ Je voudrais encore une fois réitérer l’engagement de l’Algérie, pour qu’ensemble nous travaillons pour avoir des infrastructures au niveau du continent africain. Du haut de cette tribune, je voudrais également dire que l’Algérie est prête à collaborer avec tous les pays du continent, pour développer des infrastructures nationales mais également continental dans toutes les régions du continent.”

Aïmene BENABDERRAHMANE, Premier ministre d’Algérie

L’urgence est d’accélérer l’intégration africaine. La ZLECAF serait le mécanisme d’intensification des efforts pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du programme de développement des infrastructures en Afrique, selon l’avis des dirigeants continentaux. 

“ Il faut penser à la zone de libre-échange continental africaine, au commerce africain et aux autres initiatives. Je suis heureux de dire que nous pouvons soutenir les négociations et les protocoles sur les services commerciaux et les protocoles d’investissement, parce que cela permettra de renforcer les capacités des entrepreneurs africains.”

Benedict Oramah, Président d’Afreximbank

Le manque à gagner en termes de croissance économique est estimé à 2% par an en Afrique en raison du déficit infrastructurel du continent. Les retards se font notamment sentir dans les secteurs des transports, notamment les routes, les ports, les chemins de fer et plus encore de l’électrification, de l’eau et des technologies de l’information.  

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