Mardi 3 janvier 2023, le Mozambique a fait son entrée au Conseil de sécurité de l’Onu. Pendant deux ans, le pays qui vient en remplacement du Kenya siégera au Conseil de sécurité des Nations Unies en tant que membre non permanent aura pour priorités les préoccupations africaines.
Depuis le 1er janvier 2022, le Mozambique dispose d’un siège comme membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies en qualité de représentant du groupe africain. Une première dans l’histoire du pays. Le Mozambique a en effet obtenu 192 voix pour occuper ce siège. Et pendant deux ans, le pays assurera donc cette fonction aux côtés de l’Équateur, du Japon, de Malte et de la Suisse.
Abdouramane Coulibaly, Analyste Politique
Il s’agit d’une victoire diplomatique pour ce pays d’Afrique australe qui a connu une triste histoire de guerre civile juste après son indépendance en 1975.
Abdouramane Coulibaly, Analyste Politique
Comme priorité en tant que membre non-permanent du conseil de sécurité des Nations Unies, le Mozambique table sur la lutte contre le terrorisme. Il se propose d’ailleurs d’œuvrer pour la réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies afin qu’il reflète les préoccupations africaines. Ainsi, le président mozambicain Filipe Nyusi a assuré que la demande de deux sièges permanents pour l’Afrique sera également une priorité durant son mandat au sein de l’institution onusienne.
Le Mozambique est en proie à une guerre civile menée par la RENAMO contre le gouvernement élu, l’héritage portugais en l’occurrence. Ces dernières années, le pays a été confronté à la montée d’une idéologie islamique, avec des attentats répétés, notamment dans la péninsule par le groupe Alshabab. Tels sont les grands enjeux d’une telle place au Conseil de sécurité.
Abdouramane Coulibaly, Analyste Politique
Rappelons que le Mozambique lutte depuis cinq ans contre des groupes terroristes dans sa province septentrionale de Cabo Delgado riche en pétrole. Et depuis, le conflit à fait plus de 4 000 victimes et plus d’un million de personnes déplacées, selon les données officielles. Ainsi avec sa posture de membre non permanent du conseiller de sécurité de l’Onu, le pays compte non seulement trouver des solutions à ce phénomène dans son pays mais également dans tous les autres pays africains membres des Nations unies régulièrement exposés à des attaques terroristes.