Les violences faites aux femmes et aux filles s’opèrent sous plusieurs formes. Comme tout le reste du monde, l’Afrique fait face à ce problème. Pour l’éradiquer, une arme: la Masculinité Positive. Après Kinshasa en 2021, Dakar, la capitale sénégalaise a abrité le 10 novembre, la deuxième Conférence des hommes sur la masculinité positive. Le président de la République du Sénégal, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine, est aux avant-postes du combat. Il assume la casquette HeForShe, une campagne de solidarité pour l’égalité des sexes lancée par l’ONU Femmes. Son objectif est de faire participer les hommes et les garçons dans le combat pour l’égalité des sexes.
La masculinité positive est une perspective par laquelle l’engagement des hommes et des garçons est utilisé pour soutenir le mouvement le plus large pour l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes. Il a été constaté que la masculinité positive est indispensable pour mettre fin à toutes les formes de violence et de discrimination à l’égard des femmes et des filles. Au niveau mondial, des campagnes telles que HeForShe et des initiatives locales à travers l’Afrique ont exploré des solutions innovantes pour faire des hommes et des garçons de tous les milieux des alliés de l’égalité entre les hommes et les femmes et de la lutte contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles. Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine, appelle à l’action.
Il faut agir pour mettre fin aux inégalités en temps de paix comme en temps de guerre. C’est l’une des priorités de l’agenda de l’Union africaine.
Macky Sall , Président en exercice de l’Union Africaine
En plus de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, il y a également la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur le sort des femmes dans les conflits armés. Une batterie de mesures, de textes et de lois qui, à eux seuls, ne suffisent pas toujours. Pour le président sénégalais Macky Sall par ailleurs président en exercice de l’Union africaine, il faut un changement dans l’attitude des femmes elles-mêmes dans un premier temps, et dans un second, chez les hommes, maillon essentiel dans l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles en Afrique.
Enfin, ce qui comptera avant tout, c’est l’évolution de l’esprit des femmes et des filles envers elles-mêmes et l’évolution de l’esprit des hommes envers les femmes et les filles afin de renforcer la complémentarité et l’égalité entre les hommes et les femmes.
Macky Sall , Président en exercice de l’Union Africaine
Sous l’égide de l’Union africaine, Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo a accueilli la première Conférence des hommes sur la masculinité positive. C’était le 25 novembre 2021. La déclaration de Kinshasa et l’appel à l’action des chefs d’Etats de l’Union africaine sur la masculinité positive dans le leadership pour l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles en Afrique, qui en a découlé, a fait une recommandation sur 10 points. Parmi ceux-ci, la. condamnation de toutes les formes de discrimination et de violences faites aux femmes et aux filles et l’engagement à veiller à ce que les politiques et les mesures nécessaires soient mises en place par les Etats membres pour s’attaquer fermement à toute forme d’impunité.
Faisons de la masculinité positive un nouvel élan, un nouvel état d’esprit dans une société plus juste et plus accueillante pour les filles et les femmes. Ce n’est pas seulement le combat des états mais celui des mentalités.
Macky Sall , Président en exercice de l’Union Africaine
Dans le renforcement des efforts visant à engager les hommes et les garçons en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes, la 2éme Conférence des Hommes sur la masculinité positive a réuni des chefs d’État, des chefs d’entreprise, des chefs traditionnels et religieux, des organisations de la société civile, des militants et des célébrités pour établir un bilan des progrès accomplis dans la mise en œuvre de la déclaration de Kinshasa et d’autres initiatives. Un sommet de cette ampleur est important pour renforcer les pratiques responsables dans le cadre du travail avec les hommes et les garçons comme alliés pour l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes.