Les échanges entre pays africains ont augmenté de 18,6% en 2022. La Banque africaine d’import-export, dans son rapport publié le 14 juin 2023, indique que les échanges commerciaux intra-africains ont atteint 193,17 milliards de dollars dollars en 2022.
193,17 milliards de dollars tirés des échanges commerciaux intra-africains en 2022. Ce montant constitue une hausse de 18,6% par rapport à 2021, selon un rapport de la Banque africaine d’import-export Afreximbank en date du 14 juin 2023. Cette embellie a été favorisée par l’excédent commercial de 18,1 milliards de dollars enregistré par le continent en raison de la montée des prix des matières premières et donc des exportations énergétiques vers l’Europe.
“Il faut commencer à développer des échanges sur le continent . Je crois que tous les centres d’intelligence, tous les think tank, aujourd’hui, sont en train de réfléchir à comment résoudre le problème à ce qu’on appelle cycle court. C’est donc dans ce cadre qu’il faut voir la croissance de ces échanges. Il faut qu’on le passe pas à 18% de croissance, qu’on passe à 100%, 200%. Il est important que pour les choses fondamentales, l’Afrique développe une capacité à pouvoir échanger sur la terre ferme. Je pensais que la situation en train de boire devrait être stimulée par des politiques publiques efficaces.”
Al KITENGE, Économiste – RD Congo
L’Afrique australe reste le principal moteur du commerce intra-africain. Cette région représente 47,4% de l’ensemble des échanges entre les pays du continent. A cet effet, l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine pourrait constituer une importante opportunité de croissance quant aux faibles parts des échanges intra-régionaux dans les autres sous-régions.
“L’autre problème c’est que, faute de s’approvisionner aux sources officielles et habituelles, à la suite de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, dont la géoéconomie est affectée, cela veut dire que la redistribution des stocks change. On commence à chercher de nouvelles sources d’approvisionnement, et on découvre heureusement que nous avons des fois des fournisseurs locaux que nous ne regardons pas simplement, parce que dans les habitudes du passé, une certaine colonisation économique était installée.”
Al KITENGE, Économist – RD Congo
Afreximbank toujours dans son rapport, estime qu’un important potentiel reste inexploité en termes d’échanges commerciaux dans la plupart des sous-régions du continent.