Avec 54 États et plus d’1,4 milliard d’habitants, l’Afrique représente 28% des membres des Nations unies. Le continent compte 4 des 10 principaux pays fournisseurs de contingents aux opérations de maintien de la paix de l’ONU. Selon des experts, l’Afrique représentera plus de 25% de la population mondiale d’ici 2050. Ces chiffres soulignent l’urgence d’une plus grande représentativité de l’Afrique dans la gouvernance mondiale, selon les dirigeants du continent. Cependant, sur les 15 membres que compte le Conseil de sécurité des Nations unies, seuls trois sièges non permanents sont réservés pour l’Afrique. L’Union africaine appelle à une réforme de l’instance onusienne et engage des efforts considérables pour garantir au continent des sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU.
Avec 54 États et plus d’1,4 milliard d’habitants, l’Afrique représente 28% des 193 pays membres des Nations unies. En 2050, le continent représentera plus de 25% de la population mondiale, selon des experts. Des chiffres qui révèlent l’urgence d’une plus grande représentativité de l’Afrique dans la gouvernance mondiale, selon les dirigeants du continent. Cependant, sur les 15 membres que compte le Conseil de sécurité de l’ONU, seuls trois sièges non permanents sont attribués à l’Afrique pour des mandats de deux ans. Des efforts considérables ont été engagés pour garantir au continent des sièges permanents au Conseil de sécurité des Nations unies.
“Le manque de représentation de l’Afrique dans la catégorie permanente ne reflète pas le paysage mondial actuel et il est fondamental de considérer les changements structurels pour y remédier. En veillant à ce que la voix de l’Afrique soit entendue, nous pouvons légitimer le travail de l’ONU et véritablement mettre en œuvre les décisions qui profitent au continent. Notre demande de deux sièges permanents avec tous les droits et prérogatives des membres actuels et de deux sièges non permanents supplémentaires est une question de justice commune qui doit être abordée. Avec le soutien des États membres, du C-10 et de l’ensemble de l’Afrique, nous disposons d’arguments authentiques et convaincants. Nous avons un modèle que nous avons présenté et nous sommes sûrs d’y intégrer.”
Julius Maada Bio, Président de la République – Sierra Leone
L’Afrique réclame deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU et deux sièges non permanents supplémentaires pour porter à cinq, le nombre total de sièges non permanents réservés au continent. L’Union africaine plaide également pour que le droit de veto soit étendu aux nouveaux membres permanents, s’il doit être maintenu. L’organisation continentale critique le caractère obsolète de la structure actuelle du Conseil de sécurité qui, selon elle, ne sert pas les intérêts de l’Afrique de manière adéquate.
“Le fait que nous ne soyons pas présents au Conseil de sécurité en tant que membres permanents et même en tant que membres non permanents signifie que nous sommes sous-représentés et que ce n’est pas un organe légitime de l’ONU. Son mandat ne peut pas être facilement exécuté en Afrique car il n’est pas juste et ne représente pas nos points de vue.”
Julius Maada Bio, Président de la République – Sierra Leone
Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, porte le plaidoyer de l’Afrique en faveur d’une réforme urgente du Conseil de sécurité. Pour lui, la configuration de l’organe onusien est injuste pour un continent qui compte notamment 4 des 10 principaux pays fournisseurs de contingents aux opérations de maintien de la paix des Nations unies et qui accueille près de la moitié des opérations de maintien de la paix.
“L’Afrique est sous-représentée dans les structures de gouvernance mondiale, du Conseil de sécurité aux institutions financières internationales, mais surreprésentée dans les défis mêmes que ces structures sont censées relever. Nous ne pouvons pas accepter que l’organisme de paix et de sécurité le plus important au monde ne puisse pas porter une voix permanente au nom d’un continent qui compte plus d’un milliard d’habitants, une population jeune et en croissance rapide, qui représente 28% du total des membres de l’ONU, et nous ne pouvons pas non plus accepter que les opinions de l’Afrique soient sous-estimées sur les questions de paix et de sécurité, tant sur le continent que dans le monde.”
António Guterres, Secrétaire général de l’ONU – Portugal
Pour les dirigeants africains, une représentation effective de l’Afrique au Conseil de sécurité permettra l’élaboration de politiques qui correspondent aux besoins et aux aspirations des États, ce qui garantira également la crédibilité et la légitimité de l’instance onusienne.
