La ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush, confirme le départ de certains combattants étrangers. Un retrait très modeste selon la patronne de la diplomatie libyenne, vu le nombre de combattants présents sur le territoire que l’ONU estime à plus de 20.000. Des mercenaires qui sapent les efforts des autorités libyennes à maintenir une paix durable dans le pays en guerre depuis 2011.
Début de retrait « très modeste » des combattants étrangers, présents en Libye. C’est l’annonce faite dimanche 3 octobre 2021 par la ministre des affaires étrangères Najla al-Mangoush qui se félicite de cette avancée, mais qui espère le départ d’un plus grand nombre. Ce retrait est une des conditions pour la bonne tenue des élections prévues le 24 décembre 2021.
« Nous cherchons à mettre en place une organisation plus grande et plus complète pour le départ des mercenaires, et c’est ce que nous chercherons à atteindre lors de la Conférence sur la stabilité de la Libye, qui se tiendra ce mois-ci. »
Najla Al-Mangoush, Ministre des Affaires étrangères
Selon l’Onu, plus de 20.000 mercenaires russes, syriens, tchadiens, soudanais- ainsi que des militaires turcs se trouvent en Libye, menaçant le processus de paix lancé dans le sillage du cessez-le-feu conclu entre deux pouvoirs rivaux en octobre 2020 après des mois de combats. L’accord de cessez-le-feu prévoyait le retrait de tous les mercenaires étrangers dans les trois mois suivant sa signature il y a de cela un an.
Dans un communiqué, publié récemment, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine a demandé l’arrêt immédiat de l’ingérence extérieure des puissances étrangères sur le sol libyen. Le conseil s’engage à dénoncer ceux qui continuent à alimenter le conflit en Libye, alors que le pays tente de s’extraire d’une décennie de violences et de divisions.
