L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré le Cap-Vert exempt de paludisme le 12 janvier 2024, saluant au passage le dernier succès en date dans la lutte mondiale contre cette maladie. Cette certification devrait permettre au pays de progresser sur d’autres fronts sanitaires, tels que l’utilisation de systèmes de contrôle du paludisme pour lutter contre d’autres maladies transmises par les moustiques, notamment la dengue.
Le vendredi 12 janvier 2024, le Cap-Vert, un archipel de l’océan Atlantique, est devenu le troisième pays d’Afrique à être officiellement déclaré exempt de paludisme. État insulaire d’environ 500 000 habitants, le Cap-Vert est le premier pays d’Afrique subsaharienne à être reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme ayant complètement éliminé le paludisme depuis cinquante ans.
J’ai le grand plaisir d’annoncer que, sur les conseils du groupe consultatif technique de l’OMS sur l’élimination et la certification du paludisme et du groupe consultatif de l’OMS sur les politiques en matière de paludisme, j’ai certifié le Cap-Vert exempt de paludisme.
Tedros GHEBREYESUS, Directeur général de l’OMS
Le Cap-Vert rejoint le rang des 43 pays et territoires qui ont éliminé la maladie. C’est le troisième pays africain à rejoindre la liste, avec l’île Maurice et l’Algérie, qui ont été déclarés exempts de paludisme en 1973 et 2019 respectivement. La charge de morbidité du paludisme est la plus élevée sur le continent africain qui, en 2021, représentait environ 95 % des cas de paludisme dans le monde et 96 % des décès qui y sont associés.
La sécurité publique est importante, bien sûr, mais la sécurité sanitaire est également très importante et cette certification peut ajouter de la valeur au tourisme au Cap-Vert et à la qualité du Cap-Vert en tant que destination touristique.
Ulisses CORREIA E SILVA, Premier Ministre
L’Organisation mondiale de la Santé a tenu à rappeler qu’avant les années 1950, l’archipel connaissait régulièrement de graves épidémies, toutes les îles étant affectées. Le pays a réussi à éliminer cette maladie vectorielle en 1967 et 1983 grâce à la pulvérisation d’insecticides, mais des erreurs ultérieures ont permis à la maladie de réapparaître. Le dernier pic a été enregistré à la fin des années 1980. Les autorités nationales indiquent que l’élimination de la maladie est devenue un objectif national de santé au Cap-Vert en 2007, et a donné lieu à un plan stratégique entre 2009 et 2013.