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L’ONU approuve une force multinationale dirigée par le Kenya en Haïti

En réponse à l’appel d’Haïti à l’aide internationale pour lutter contre la violence des gangs endémiques dans le pays, le Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé, le 2 octobre, le déploiement d’une force multinationale dirigée par le Kenya. Malgré les inquiétudes suscitées par une intervention étrangère dans le passé troublé d’Haïti, cette mission marque une étape importante vers le rétablissement de l’ordre. Cependant, des questions subsistent concernant les paramètres de la mission et le poids de l’aide sécuritaire kényane. 

Haïti fait face à la violence des gangs, jusque dans la capitale Port-au-Prince, et à l’instabilité politique. C’est dans ce contexte que le Conseil de sécurité des Nations unies a autorisé, le 2 octobre, le déploiement d’une mission de sécurité multinationale dirigée par le Kenya. Une première historique pour la nation d’Afrique de l’Est, qui a affirmé qu’elle enverrait 1 000 policiers en Haïti pour neutraliser les bandes armées, protéger les civils et ramener la sécurité, aux côtés des Etats-unis, du Canada et plusieurs pays des Caraïbes qui ont promis une aide financière et logistique. Le Kenya a cité sa longue histoire de maintien de la paix dans le monde, notamment au Kosovo, en Somalie et en République démocratique du Congo à travers AMISOM, comme l’une des principales raisons pour diriger la mission. Pour Adama Dieng, ancien expert indépendant des Nations unies pour Haïti et initiateur de la tribune “Pris en otage, Haïti se meurt. Agissons maintenant”, la question de l’aide africaine en Haïti ne se pose plus. 

Haïti c’est le prolongement de l’Afrique. Haïti est la plus africaine de toutes les nations des Antilles et des Amériques. L’Afrique et l’Union africaine ont plusieurs fois exprimé leur solidarité avec la diaspora et des personnes d’ascendance africaine à travers le monde. Je puis vous dire que pour nous Africains, Haïti est un pays très important pour l’Afrique et que cette tribune ait été signé par les plus hauts responsables de l’Union africaine et de la commission de l’Union africaine (…) Ceci est plus que réconfortant, c’est un message fort adressé au monde et une expression de solidarité au peuple haitien.

Ancien expert indépendant des Nations unies pour Haïti

En Haïti, les groupes armés illégaux contrôlent jusqu’à 80 % de la capitale haïtienne et leur influence s’étend à travers le pays. Les enlèvements contre rançon, les attaques dans les hôpitaux et les ports sont des phénomènes quotidiens. La violence a contraint plus de 130 000 personnes à quitter leur foyer et les efforts d’aide sont entravés par les problèmes internes. Les experts appellent à une force capable non seulement de combattre les gangs, mais également d’aider à la réunification du territoire. Le président kényan William Ruto a salué la résolution des Nations unies, en promettant la réussite de l’opération.

La résolution marque un moment important dans l’histoire du multilatéralisme mondial, alors que nous engageons une action collective internationale qui place la sécurité et la dignité humaines au même niveau que la sécurité et la souveraineté des États et permet aux nations du monde de s’acquitter d’un devoir moral collectif, de garantir justice et sécurité pour tous les peuples de toutes les nations.

William Ruto, Président de la républiqueKenya

Bien que treize des quinze membres du Conseil de sécurité soutiennent le mandat du Kenya en Haïti, la Chine et la Russie se sont abstenues, invoquant leurs inquiétudes quant aux paramètres de la mission. La force multinationale d’une durée d’un an devrait être déployée dans les prochains mois. Des détails importants tels que la taille de la mission, les règles d’engagement et la stratégie de sortie sont encore en discussion.

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