Les conflits, l’instabilité politique, le changement climatique, la pauvreté et le manque d’opportunités d’emploi, qui sont les principales causes des déplacements massifs en Afrique, ont rendu complexe le défi de la gestion des migrations sur le continent. Face à cette situation, l’Union africaine s’engage non seulement à garantir des migrations et mouvements transfrontaliers sûrs, mais aussi à concilier migration et développement économique.
Face aux défis multiformes et dans l’optique de stimuler le commerce intra-africain, les dirigeants africains cherchent à garantir des migrations et des mouvements transfrontaliers sûrs et sécurisés. Alors que les zones frontalières en Afrique constituent aujourd’hui un refuge pour les groupes criminels dont les activités menacent la sécurité régionale, l’Union africaine souhaite une nouvelle approche plus coopérative dans la gestion des mouvements transfrontaliers.
“Il est très important pour nous de travailler ensemble. Si nous ne travaillons pas ensemble pour lutter contre cette situation, cela pourrait être difficile et nos États membres sont engagés. Comment pouvons-nous avoir un libre-échange sans libre circulation? La sécurité est un gros problème. Nous avons besoin d’une coopération accrue entre nos agents de sécurité aux frontières.”
Minata Cessouma Samate, Commissaire de l’UA aux Affaires humanitaires
Les conflits, l’instabilité politique, le changement climatique, la pauvreté et le manque d’opportunités d’emploi sont les principales causes des déplacements massifs en Afrique. Ces fléaux ont rendu complexe le défi de la gestion des migrations sur le continent. Pour les experts de l’Union africaine, il ne suffit pas d’améliorer la gestion des migrations, mais de s’attaquer aux causes profondes de celles-ci afin de limiter leur occurrence.
“Pourquoi, en Afrique, ne pouvons-nous pas trouver de solutions aux conflits? Nous devons agir ensemble pour aider l’Afrique à trouver des solutions à ces causes profondes complexes. Nous devons également trouver des solutions à la question du changement climatique qui permettra à nos populations de cultiver. Nous devons surtout améliorer notre gouvernance politique, économique et sociale. Nous y travaillons pour garantir que nos jeunes cessent de migrer et s’ils doivent migrer, ils doivent se déplacer en toute sécurité et de manière régulière.”
Minata Cessouma Samate, Commissaire de l’UA aux Affaires humanitaires
Au cours de la dernière décennie, 2,5 millions d’Africains en moyenne ont été déplacés temporairement chaque année suite aux catastrophes naturelles. Des dizaines de milliers de personnes sont déplacées à l’intérieur du continent en raison des problèmes sécuritaires. En outre, le nombre de migrants d’Afrique de l’Ouest en Europe est passé de 12% en 1990 à 198% en 2020, selon les données officielles. Cependant, les chiffres montrent que la plupart de la migration africaine se produit à l’intérieur du continent.
“Nous avons le protocole sur la libre circulation des personnes et des biens et le droit d’établissement qui fonctionne en Afrique de l’Ouest. Quand je vois nos jeunes mourir dans la mer et ce qui est arrivé récemment à Lampedusa, je me dis qu’il y a beaucoup à faire. Il y a des opportunités en Afrique, c’est à vous de savoir que c’est une bonne opportunité. Nous avons également besoin que le secteur privé s’engage et nous y travaillons dans le cadre de nos efforts en faveur de la stabilité économique.”
Minata Cessouma Samate, Commissaire de l’UA aux Affaires humanitaires
L’Union africaine regrette une augmentation du nombre de jeunes en déplacement et une recrudescence des flux migratoires irréguliers, qui entraînent la traite des êtres humains et le trafic de migrants. Pourtant, l’institution estime que s’ils sont gérés de manière cohérente, le continent peut récolter les fruits des liens entre migration et développement.