L’Union africaine s’apprête à dévoiler son plan d’action pour la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Premier cadre politique international offrant une gouvernance migratoire claire, le Pacte mondial, une fois adopté, deviendra la boîte à outils des États membres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations unies. Lors de sa dernière réunion de validation du projet de politique de mise en œuvre à Accra-Ghana, l’Union africaine a exhorté les experts à élaborer le document de manière à relever les défis migratoires de l’Afrique.
Malgré les noyades, les agressions, les risques d’expulsion et autres des dizaines de milliers d’africains en quête d’eldorado empruntent chaque année le chemin de l’immigration clandestine. En 2022, selon l’Organisation internationale pour les migrations, près de 2 800 décès et disparitions ont été enregistrés dans le cadre de ces voyages le long de la Méditerranée centrale et des zones atlantiques d’Afrique de l’Ouest. Pour pallier le problème, l’Union Africaine, l’Organisation internationale pour les migrations et d’autres parties prenantes se sont réunies du 28 au 29 août 2024 à Accra au Ghana, pour valider le projet de plan d’action pour la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières en Afrique.
Cette réunion de validation des experts est une occasion en or de peaufiner le projet de plan d’action afin qu’il reflète nos aspirations collectives. Nous devons examiner ce document d’une manière très pratique et pragmatique. En effet, une fois adopté, nous serons chargés de le mettre en œuvre. Dans tout cela, nous sommes guidés par l’idéologie panafricaine selon laquelle ce processus est un processus mené par les États membres de l’UA, pour les migrants africains et par les Africains : Nous sommes également guidés par la compréhension du fait que la migration est la clé du développement social et économique au bénéfice des migrants, des pays d’origine, de transit et de destination.
Angela Martins , Directrice par intérim du Développement social à la CUA
Les migrations intra-africaines étant les plus importantes, en hausse de 44 % depuis 2010, les migrations transfrontalières africaines pourraient atteindre 11 à 12 millions de personnes d’ici 2050, selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique. Les travaux d’accra avaient également permis d’examiner la position africaine commune sur la migration et le développement.
Aujourd’hui, nous avons l’occasion de nous assurer que le plan d’action pour la période 2025-2028 est solide et reflète les priorités et les engagements des États membres de l’UA. En outre, les résultats de nos discussions seront essentiels pour façonner nos contributions collectives à l’examen continental, tout en projetant notre approche africaine unie à la mise en œuvre du Pacte mondial sur les migrations à travers l’Afrique .
Fatou Diallo Ndiaye, Fatou Diallo Ndiaye, Cheffe de mission de l’OIM au Ghana
Le plan d’action pour la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières devrait être adopté par les organes de l’Union africaine dans le courant de l’année.
