L’Afrique doit investir davantage dans la satisfaction des besoins de sa population y compris ceux liés aux changements climatiques, selon Josefa SACKO, commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de la Commission de l’Union africaine. L’organisation panafricaine a mis en place un programme intitulé Initiative africaine pour l’adaptation aux changements climatiques. Confronté au manque de financements, elle appelle les Etats africains à s’en approprier.
Le continent africain est fortement affecté par les changements climatiques. Les dérèglements météorologiques observés dans différents pays ont un impact négatif, notamment sur l’emploi des jeunes et sur le défi de l’insécurité alimentaire aujourd’hui menacée à plusieurs niveaux.
On a des problèmes de sécheresse, on a des problèmes d’ inondations, on a des problèmes vraiment très grave de changements de la météorologie dus aux changements climatiques. Nos états dépensent beaucoup d’argent pour aller à des conférences, mais tu sors des conférences quels sont les résultats? L’Afrique continue à souffrir, la population africaine démographiquement continue à augmenter et nous ne donnons pas la chance à la jeunesse d’avoir des opportunités d’emplois.
L’Union africaine a désigné l’année 2022 comme l’année de la nutrition pour l’Afrique, avec pour priorité de “renforcer la résilience nutritionnelle et la sécurité alimentaire sur le continent africain”. L’Initiative pour l’adaptation de l’Afrique a été lancée lors de la COP21 en 2015 à Paris par les chefs d’États africains dans le but de résoudre le problème du déficit de financement de l’adaptation aux changements climatiques.
On a l’Initiative africaine pour l’adaptation et ça c’est son excellence Ali Bongo qui est notre champion, notre coordinateur de cette initiative qui a été soutenue par le Royaume du Maroc. On a déjà lancé cette initiative, mais la question pourquoi est-ce que cette initiative n’est pas opérationnalisée? Les grands contributeurs, les pays industrialisés se sont engagés à contribuer 100 milliards de dollars pour aider ce programme de l’adaptation. Nos états, nos gouvernements aujourd’hui doivent mettre dans des rubriques de leurs budgets le problème de l’adaptation.
Josefa Sacko, Commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de l’Union africaine
D’ici 2050, les coûts d’adaptation de l’Afrique pourraient atteindre 100 milliards USD par an d’après une étude publiée en 2014 par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Le changement climatique menace la croissance économique des États africains et entrave les progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable.