En assurant une éducation de qualité sur le continent, les dirigeants africains jetteront les bases d’une Afrique prospère et pacifique. C’est dans ce contexte que l’Union africaine appelle les gouvernements à faire de l’éducation une priorité. L’organisme panafricain plaide en faveur d’une réforme de l’Éducation en Afrique, avec la perspective de former des jeunes dotés de capacités intellectuelles, scientifiques et éthiques au service de la transformation du Continent.
Une éducation de qualité offre à l’Afrique l’opportunité d’atteindre une plus grande prospérité. Avec une population infantile qui devrait augmenter de 170 millions d’ici à 2030, portant le nombre des moins de 18 ans du continent à 750 millions selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’éducation émerge alors comme la clé maîtresse du développement du continent. Conscient de cet enjeu, l’Union africaine s’engage auprès des gouvernements d’Afrique afin qu’ils assurent l’accès universel à une éducation de qualité sur le continent. Afin de mieux œuvrer dans ce sens, les chefs d’État et de gouvernement africains ont décidé de faire de 2024 l’Année de l’éducation pour le continent.
“Le succès dans ce domaine aura des effets d’entraînement sur des secteurs tels que la sécurité, la maîtrise de la croissance démographique, l’autonomisation de la femme et de la fille, l’agriculture, la digitalisation, la migration, etc. Bien conduite et mise en œuvre de manière ordonnée, la réforme de l’éducation inversera la tendance à la pauvreté et accroitra l’attractivité de l’Afrique, en termes d’investissement et donc de création de prospérité.”
Moussa Faki MAHAMAT, Président de la Commission de l’Union africaine – Tchad
Pour être en phase avec l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, les gouvernements en Afrique ont fait des progrès substantiels pour scolariser davantage d’enfants. Ils multiplient les initiatives faisant de l’éducation un levier puissant pour transformer des vies et des communautés entières.
“ Il convient de faire remarquer que dans le secteur de l’éducation, nos efforts commencent à générer des transformations positives appréciées de tous, et que notre option de donner priorité à l’enseignement et la formation techniques et professionnels se concrétise enfin.”
Patrice TALON, Président de la République – Bénin
“ Je note, avec satisfaction, que notre jeunesse est de plus en plus responsable et prend conscience de son génie, de sa force et de ses capacités. Notre devoir est d’accompagner, efficacement, cette dynamique, en faisant de la formation, du travail et de l’éducation civique, le socle de leur épanouissement et en favorisant l’émergence de champions nationaux dans tous les secteurs d’activité.”
Alassane OUATTARA, Président de la République – Côte d’Ivoire
En outre, l’Afrique ne peut ignorer l’impact positif et transformateur que la participation des femmes apporte au développement. Les organismes dédiés de l’Union Africaine tel que le Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique ne manquent pas mettre en place des politiques éducatives permettant aux filles et aux femmes d’accéder à l’éducation.
“ L’union africaine, à lancer la campagne hashtag Africa éduqueta, une initiative de sensibilisation aux obstacles, entravant l’accès des filles et des femmes à l’éducation. L’union africaine apporte son soutien aux États membres pour qu’ils adoptent des politiques sensibles aux genres et les mesures concrètes visant à encourager le retour et le maintien des filles à l’école.”
Simone YANKEY, Coordinatrice par intérim de l’UA/CIEFFA – Côte d’Ivoire
Cependant, il reste encore beaucoup à faire en Afrique dans le secteur de l’éducation. Selon le dernier rapport mondial de suivi de l’Éducation de 2023 de l’UNESCO, 29% des enfants ne sont toujours pas scolarisés sur le continent africain, révélant que la population non scolarisée en Afrique subsaharienne a augmenté de 12 millions sur la période 2015-2021.
