En Afrique, les jeunes filles sont scolarisées pendant neuf années en moyenne. Neuf millions de filles âgées d’environ 6 à 11 ans n’iront jamais à l’école. La Zambie milite pour la fin du mariage des enfants, pour améliorer la scolarisation des jeunes filles africaines. En République démocratique du Congo et au Niger, des politiques sont mises en œuvre en vue d’impulser le développement et le bien-être collectif à travers un accès équitable à l’éducation.
Le Centre international de l’Union Africaine pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique déploie des efforts pour l’inclusion et l’égalité des genres dans les systèmes éducatifs sur le continent. En Afrique, les jeunes filles sont scolarisées pendant neuf années en moyenne. Neuf millions de filles âgées d’environ 6 à 11 ans n’iront jamais à l’école contre 6 millions de garçons. Dès le cycle primaire, 23% de filles sont non-scolarisées contre 16% de garçons. Le président nigérien Mohamed Bazoum voit dans l’égal accès à l’éducation, dans le monde rural notamment, une voie vers l’essor du continent et la lutte contre la pauvreté.
“Il s’agit pour nous de faire valoir le principe d’équité et donner au maximum d’enfants, surtout du monde rural, des chances de réussite scolaire. L’autre aspect particulièrement important de notre programme éducatif vise l’équité du genre et réside dans la construction des internats pour les filles dans les collèges ruraux. En effet, du fait de la précarité des conditions de vie des enfants dans les collèges ruraux loin de leurs parents, ceux-ci ont tendance à empêcher leurs filles de poursuivre leurs études. Ces adolescentes, aussitôt sorties du circuit scolaire, sont données en mariage.”
Mohamed BAZOUM, Président de la République – Niger
Le mariage précoce est l’une des principales raisons de déscolarisation des jeunes filles africaines. Un fléau renforcé par la survenue de la pandémie de Covid-19 et les conflits sur le continent. ⅘ des filles non-scolarisées au cycle primaire et ⅔ au secondaire se retrouvent dans les zones fragilisées par les conflits en Afrique. La Zambie milite activement sur la fin du mariage des enfants, pour améliorer la scolarisation sur le continent.
“La Zambie défend la campagne pour mettre fin au mariage des enfants en Afrique… Nous espérons que nous pourrons atteindre l’objectif de développement durable sur l’égalité des sexes qui vise à éliminer cette pratique néfaste.”
Hakainde HICHILEMA, Président de la République – Zambie
Une année de scolarité de plus peut augmenter les revenus d’une femme de 10 à 20 %. En République démocratique du Congo, améliorer l’accès à une éducation de qualité est perçu par le gouvernement comme participant au bien-être de la population dans son ensemble. Le chef d’Etat congolais Félix Tshisekedi invite les hommes à plus d’engagement dans le combat pour l’égalité des genres.
“Il y a lieu d’insister sur la nécessité de poursuivre les efforts en cours tant au niveau international qu’à celui des États pour créer des espaces d’égalité du genre et des opportunités de liberté et d’action pour la femme. Pour ce faire, l’implication des Hommes dans les politiques de promotion du genre s’avère nécessaire parce que, d’une part, l’homme partage la vie avec la femme et, d’autre part, depuis des temps immémoriaux, pour des raisons diverses, l’homme s’est forgé une prééminence sur la femme qui lui confère une influence déterminante sur le destin de cette dernière. Nous devons mettre un terme à cette situation de fait.”
Félix TSHISEKEDI, Président de la République – RD Congo
Le Centre international de l’Union africaine pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique a mis en place une stratégie continentale d’éducation pour l’Afrique 2016-2025. Ce programme intitulé “Objectif de 12 années” d’une éducation de qualité visé par cet organe panafricain s’aligne sur les Objectifs de développement durable. La cible 2 de l’axe 4 des ODD prône un accès dans des conditions d’égalité à un enseignement technique, professionnel ou tertiaire, y compris universitaire, de qualité et d’un coût abordable pour les femmes et les hommes à l’horizon 2030.