Selon les estimations de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), à fin août 2023, les exportations globales vers les États-Unis en provenance des 35 pays bénéficiaires de l’accord représentaient 19,76 milliards de dollars, soit une baisse de 2% par rapport à 2022. Quelque 6 800 produits bénéficient d’un accès en franchise de droits aux États-Unis dans le cadre de ce programme. Lors du Forum de l’AGOA tenu du 2 au 4 novembre 2023, l’Union africaine a exprimé le besoin d’améliorer ce partenariat et demande au Congrès américain de renouveler la politique commerciale pour 10 ans ou plus avant son expiration en 2025.
L’AGOA, selon son évaluation publiée en octobre, estime qu’à fin août 2023, les exportations globales vers les États-Unis par les 35 pays bénéficiaires de l’AGOA représentaient 19,76 milliards USD, soit une baisse de 2% par rapport à l’année 2022. A ce jour, quelques 6 800 produits bénéficient d’un accès en franchise de droits aux États-Unis dans le cadre de ce programme. Malgré ces chiffres, les pays africains souhaitent revoir la politique commerciale entre les deux parties.
Les pays africains se sont engagés dans le processus d’industrialisation de leurs économies, et c’est ce qui déterminera nos entrées et notre participation à l’AGOA. En remontant la chaîne de valeur, nous créons plus d’emplois et plus de valeur ici sur le continent africain et nous améliorons également la vie de 1,3 milliard de personnes qui vivent sur notre continent. L’Afrique est une source importante de matières premières essentielles, mais nous ne voulons pas être définis comme de simples producteurs de produits de base. Les grandes opportunités industrielles résident plutôt dans la transformation des roches que nous extrayons et des métaux que nous produisons en biens industriels et de consommation sophistiqués dont les sociétés du monde entier ont besoin.
Cyril Ramaphosa , Président de la République – Afrique du Sud
Pour mieux développer le commerce sur le continent, les leaders africains ont souligné l’importance d’un meilleur alignement entre le programme commercial des États-Unis, de l’Afrique subsaharienne et la Zone de libre-échange continentale africaine ( ZLECAf). Ces derniers appellent à un développement des liens commerciaux entre l’Afrique et les États-Unis qui ne freinerait pas les efforts déployés par les Etats africains pour stimuler le commerce régional sur le continent.
Nous attendons avec impatience que les États-Unis travaillent avec les pays africains pour favoriser une approche axée sur l’investissement qui vise à diversifier les chaînes d’approvisionnement internationales en minerais essentiels en valorisant ces ressources ici sur le continent africain. Nous souhaitons continuer à utiliser le commerce comme instrument pour faciliter l’industrialisation, la création d’emplois et la croissance inclusive.
Cyril Ramaphosa , Président de la République – Afrique du Sud
Selon les dirigeants africains, L’AGOA a eu un impact positif, mais elle doit être mise à jour pour inclure des industries dans les domaines de l’agriculture, de l’automobile, des produits chimiques, des métaux et minéraux, des mines, ainsi que du secteur de la construction navale. Ils estiment que l’exportation des produits africains pourrait mieux stimuler la croissance économique du continent et promouvoir les Made in Africa.
La législation a contribué à promouvoir les exportations de produits manufacturés vers les États-Unis, mais il reste encore beaucoup à faire. La réautorisation rapide du renouvellement de l’AGOA, avec un accent particulier sur la façon dont l’AGOA peut être améliorée, contribuera à garantir que la législation de l’AGOA atteigne et réalise son plein potentiel. Un renouvellement rapide peut également contribuer à renforcer le commerce et l’investissement, un processus dont notre continent a grandement besoin pour améliorer les conditions de vie de 1,3 milliard de personnes sur notre continent. Dans le même temps, nous voyons la possibilité d’améliorer l’AGOA avec des réformes qui aideront plus de productions et faciliteront l’utilisation de l’AGOA par les PME.
Cyril Ramaphosa , Président de la République – Afrique du Sud
Le programme devrait expirer en septembre 2025, mais des discussions sont déjà en cours sur l’éventualité de sa prolongation. Le secrétaire générale de la ZLECAf Wamkele Mene estime qu’une extension de l’AGOA favoriserait les investissements étrangers en Afrique et renforcerait l’impact de l’industrialisation sur le continent.