«Construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, qualitatif, tout au long de la vie et pertinent pour l’Afrique » c’est le thème qui a guidé la tenu des travaux des Journées de l’éducation de l’Université panafricaine du 30 au 31 juillet 2024 au Palais des congrès de Yaoundé au Cameroun. Un moment qui a mis en valeur l’éducation et la formation comme principaux moteurs du développement du continent africain et de l’atteinte des objectifs de l’agenda 2063 de l’Union Africaine.
Le rapport d’étape 2022 sur la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) indique que l’Afrique n’a atteint que 44 % de ses objectifs dans l’éducation, avec malheureusement encore environ 500 millions de jeunes entre 5 et 19 ans sous ou non-scolarisé. Des chiffres alarmants, qui interpellent sur la nécessité d’investir davantage qualitativement, quantitativement et même financièrement dans l’éducation, présentée comme moteur de développement du continent. La question a meublé les présentations lors des journées de l’éducation de l’Université panafricaine du 30 au 31 juillet 2024 au Palais des congrès de Yaoundé au Cameroun.
Nous avons parlé en général des enjeux de l’éducation en Afrique puisque cette année est l’année de l’éducation en Afrique, mais nous avons aussi touché du doigt, les défis auxquels est exposé l’Afrique et les moyens pour relever ces défis. Nous avons des infrastructures pas convenables, un déficit d’enseignants, un déficit de qualification d’enseignant qui existe, un déficit budgétaire etc.
Mohamed Belhocine, Commissaire de l’UA à l’éducation, les sciences et l’innovation
L’Union africaine a consacré 2024 année de l’éducation, un engagement qui exige une nouvelle réflexion et l’adoption rapide des technologies. Il s’agit surtout de relever le défi de l’adéquation entre la formation et l’emploi dans un contexte où de nombreux diplômés se retrouvent sans emploi et où des secteurs de la vie économique manquent de main d’œuvre qualifiée. Et en la matière l’Université panafricaine, pensée par les instances de l’UA en 2010, pour doter le continent d’une jeunesse compétente et répondant aux exigence des temps et de l’environnement socio-économique se veut le garant d’un secteur éducatif dynamique, levier de développement.
L’université panafricaine qui a organisé cette conférence est l’institut phare de l’UA. Beaucoup de choses sont ressorties de cette conférence pour nous permettre de renforcer la pression au sein de l’université panafricaine afin que nous puissions réellement apporter notre contribution à l’Afrique que nous voulons ».
Bolanle Akeredolu-Ale , Vice-recteur de l’Université panafricaine
Selon une étude de l’Institut d’études de sécurité, l’amélioration de l’éducation en Afrique pourrait réduire le nombre de pauvres d’environ 47 millions d’ici 2043 et augmenter de 4,3 % le PIB du continent soit d’environ 368,4 milliards de dollars US, avec une hausse d’environ 240 dollars US du PIB par habitant.