Malgré les efforts déployés par l’État du Gabon, le panier de la ménagère reste pratiquement vide ainsi que les conditions de vie toujours difficiles pour la grande majorité des gabonais. Les électeurs qui seront appelés aux urnes pour désigner leur futur président lors de l’élection présidentielle du 12 avril, espèrent que celui-ci apporte des solutions définitives à ce problème. Une élection sous haute attente dans un pays riche en ressources naturelles, mais où le quotidien reste difficile pour de nombreux citoyens.
Malgré un potentiel agricole considérable et d’immenses terres arables, le paradoxe est frappant : les denrées alimentaires coûtent extrêmement cher au Gabon, et le panier de la ménagère est devenu presque un luxe pour beaucoup de familles.
Je trouve qu’il est important de revoir les prix. D’abord, que les salaires ne sont pas si ça comme certaines personnes pensent et ajouter à cela la vie chère, les maisons qui coûtent cher, la nourriture qui coûte cher. À la fin, on n’a même plus de quoi construire ou mettre à côté, s’il y a un petit bobo ou si les enfants tombent malades, etc.
EMMELY KARMEL NDEKABACAN, Citoyenne
Face à une inflation mondiale galopante, le Gabon a déployé entre 2023 et 2024 une stratégie pour protéger le pouvoir d’achat de ses citoyens. mais sur le terrain le constat est tout autre. Ici, sur les marchés des quartiers populaires comme dans les villes de l’intérieur, la même plainte revient : le coût de la vie est insoutenable.
Regardez comme aujourd’hui on est parti, le filet d’oignon va de 14000 FCFA à 20 000 FCFA. La banane qu’on payait, 24 000, maintenant c’est déjà 35 000 FCFA, 36 000 FCFA.
MAMA NADERGE, Citoyenne
Tout d’abord, diminuer la hausse des prix. Ensuite, réduire le taux de location. Même la chambre sans douche à l’intérieur est déjà à 100 000 francs.
EMMELY KARMEL NDEKABACAN, Citoyenne
Alors que le pays regorge de richesses, la population peine à se nourrir dignement. Les Gabonais attendent un véritable changement. Ils souhaitent que le futur président prenne enfin à bras-le-corps la question du pouvoir d’achat. Que l’agriculture locale soit valorisée. Que les produits du terroir soient accessibles. Et que manger à sa faim ne soit plus un privilège, mais un droit.
Il doit encourager les jeunes aussi pour faire l’agriculture. Il doit leur donner les moyens pour faire l’agriculture. Parce que c’est tendu. Tout ce qui vient d’ailleurs, c’est tendu. On ne gagne rien.
MAMA NADERGE, Citoyenne
À quelques jours du scrutin présidentiel, la voix du peuple s’élève. espoirs, attentes et désillusions s’expriment au fil des témoignages. Car au-delà des promesses de campagne, c’est la réalité du quotidien qui interroge.