Sous la présidence marocaine, le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a mis l’accent, mardi 18 mars 2025, sur l’importance d’une approche globale alliant prévention, réintégration et coopération continentale dans la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique.
Lors d’une réunion par visioconférence du CPS de l’UA sur la déradicalisation comme levier de lutte contre l’extrémisme violent, la délégation marocaine à souligner que la lutte contre l’extrémisme violent dépasse les seules réponses sécuritaires. L’Ambassadeur Représentant permanent du Maroc auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, a insisté sur la nécessité d’une stratégie proactive intégrant des actions de déradicalisation, fondées notamment sur la diffusion de contre-discours et la réintégration des individus sortant des idéologies extrémistes. Selon le diplomate marocain, la déradicalisation constitue un levier essentiel face à l’instabilité et au sous-développement, qui favorisent la propagation des idéologies violentes. Il a ainsi mis en avant l’importance de s’attaquer aux causes profondes du phénomène, en renforçant la résilience des sociétés à travers des politiques éducatives, des opportunités d’emploi et l’inclusion sociale. Ainsi, face à une menace dont l’impact humain et économique est particulièrement lourd sur le continent, le Maroc a plaidé pour sortir des schémas traditionnels et favoriser une approche intégrée. Ceci en mettant un accent sur la neutralisation des capacités d’endoctrinement et de recrutement des groupes terroristes. Le Maroc a enfin insisté sur trois axes majeurs pour renforcer la lutte contre l’extrémisme : le soutien aux moyens de prévention et d’alerte précoce, la création d’opportunités économiques et sociales pour endiguer la radicalisation, ainsi qu’une vigilance accrue face aux liens entre groupes extrémistes, mouvements séparatistes et réseaux criminels transnationaux.