A Madagascar, le gouvernement envisage consacrer 122,7 millions de dollars (573 milliards d’ariarys) dans son projet de loi de finances de 2025 à l’achat de semences de riz hybride au profit des agriculteurs. Une initiative qui vise à stimuler la culture du riz hybride à grande échelle et à atteindre l’autosuffisance d’ici à 2026.
Dans son projet de loi de finances de 2025 à l’achat de semences de riz hybride au profit des agriculteurs, le gouvernement malgache envisage consacrer 122,7 millions de dollars ( 573 milliards d’ariarys) pour stimuler la culture de riz hybride. C’est ce qu’a déclaré la ministre de l’Économie et des Finances, lundi 18 novembre 2024. Il s’agit du plus important investissement dans la riziculture jamais réalisé par l’État de ce pays de l’océan indien.
“ Madagascar a un potentiel en production de riz énorme et ce potentiel peut optimiser les 300000 ha de terrain disponible pour la culture riz hybride. Le défi actuellement à Madagascar c’est d’exécuter le budget qui est prévu.”
Justin Honoré MONDOMOBE, Expert en Intelligence économique – Cameroun
Cette initiative vise notamment à promouvoir l’adoption et la culture de riz hybride à grande échelle en vue d’accroître davantage la production locale. Il convient de noter que la Grande île qui couvre actuellement environ 88 % de sa consommation en riz usiné, évalué en moyenne à 3,4 millions de tonnes entre 2021 et 2023, d’après la FAO, veut atteindre l’autosuffisance alimentaire d’ici à 2026.
“Il faut pour accompagner cet effort donner les terres aux jeunes malgaches parce qu’il y a un problème d’accès à la terre surtout pour la culture du riz en zone rurale.”
Justin Honoré MONDOMOBE, Expert en Intelligence économique – Cameroun
Madagascar est le 3ème producteur africain de riz après le Nigéria et l’Egypte. L’introduction du riz hybride est considérée par les autorités de ce pays comme un levier stratégique, avec une prévision de rendement de 8,5 tonnes par hectare, soit un niveau 3 fois supérieur à celui des variétés traditionnelles (2,45 à 2,7 tonnes par hectare).