En ce début de campagne culturale, le manque d’irrigation des rizières menace les récoltes. Alors que le repiquage du riz aurait dû commencer il y a un mois, de nombreux riziculteurs de la plaine du Betsimitatatra qui compte 30 000 hectares de rizières n’ont pas pu démarrer leurs activités.
À Ambohitrimanjaka, une commune rurale de Madagascar située à 13 km au nord-ouest de la capitale, il faut plusieurs centimètres d’eau pour pouvoir repiquer les plants de riz. Ici, faute de pluie, la majorité des rizières sont sèches. Par rapport à l’année d’avant, 50% des récoltes ont déjà été perdues, au grand désarroi des paysans.
Face à ce sinistre, des riziculteurs sont obligés de trouver des moyens de subsistance. Las d’attendre le retour de l’eau, beaucoup ont fini par vendre leur terre, dans cette région où 80% des habitants sont agriculteurs. Seulement 26 millions de m3 d’eau ont pu être délivrés de la rivière Ikopa pour irriguer les rizières, au lieu des 56 millions de m3 nécessaires et demandés à la Jirama, la société publique de distribution d’eau.
La commune d’Ambohitrimanjaka a enregistré une saison des pluies très courte cette année, avec une pluviométrie en dessous de la normale. Face à cette situation, les autorités sont obligées de procéder au rationnement. Une zone est irriguée pendant dix jours et ensuite, c’est le tour d’une autre zone.