La croissance économique du Mali devrait remonter à plus de 5 % en 2023 et 2024, contre 3,7 % en 2022. Cette embellie serait due aux bons résultats au niveau de la production agricole et aurifère du pays. C’est ce qui ressort des consultations de 2023 du Fonds monétaire international réalisées au titre de l’article IV avec le Mali. Les administrateurs de l’institution internationale recommande aux autorités maliennes de créer les conditions propices à une croissance durable à long terme, de remédier aux faiblesses en matière de gouvernance et de lutter contre la corruption.
Le FMI s’attend à une croissance de 5% en 2023, 2024 et 2025 au Mali. Ceci, grâce au dynamisme des exportations d’or et de produits agricoles. Cependant, l’économie malienne s’est montrée résiliente, avec une croissance économique supérieure à 3,1 % en 2021 et à 3,7 % en 2022, malgré les chocs auxquels elle a fait face ces trois dernières années, ainsi qu’un embargo au premier semestre de 2022, selon l’institution internationale.
12 mois après la levée de l’embargo, nous avons eu une reprise économique au Mali. Cette dynamique économique a été renforcée par un plan d’urgence économique mise en place par le Mali, dans le cadre du contrôle des effets collatéraux liés à l’inflation. Donc, voilà autant d’enjeux qui peuvent justifier aujourd’hui, cette dynamique de la croissance économique avec le retour à la confiance .
Aboudramane COULIBALY, Économiste
Toutefois, les perspectives du FMI sur l’économie malienne peuvent être revues à la baisse. La détérioration de la situation sécuritaire, les retards éventuels des élections, la volatilité des prix internationaux des produits de base, le resserrement des conditions financières mondiales ou encore les risques liés au climat pourraient impacter négativement la croissance économique du Mali d’ici 2025.
Si on regarde aujourd’hui les différentes notations des agences de notation internationales, la dette malienne sur le marché international reste une dette qui répond aux critères de convergence macroéconomique imposés par l’UEMOA. Par ailleurs, depuis quelques mois, il faut notifier qu’il y a une certaine austérité budgétaire imposée par l’actuel architecture la Primature, dans le cadre de la réduction des voyages à l’étranger. Donc, toute cette embellie drastique de réduction des coûts budgétaires peut permettre au Mali d’atteindre une telle croissance économique.
Aboudramane COULIBALY, Économiste
En outre, l’inflation au Mali qui a atteint 10 % en 2022, sous l’effet des chocs engendrés par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et par les sanctions régionales affectant les prix de l’énergie et des denrées alimentaires, devrait descendre à 5% en 2023 note-on auprès du FMI.