C’est l’une des conséquences des tensions diplomatiques entre le Mali et l’Algérie. Le gouvernement malien cherche à s’organiser pour mieux approvisionner les régions du Nord du pays, sans passer par l’Algérie, en produits de première nécessité afin d’éviter toutes pénuries. Une réunion s’est tenue le 15 avril entre le ministre malien de l’Industrie et du Commerce et les opérateurs économiques. L’objectif étant de mettre en place un schéma opérationnel de coordination des actions futures.
Anticiper d’éventuelles pénuries des denrées de première nécessité. Tel était l’objet de la rencontre, qui s’est tenue le 15 avril, entre le gouvernement malien et les opérateurs économiques. Objectif affiché : trouver des solutions pour assurer l’approvisionnement correct des marchés dans la partie Nord du Mali sans passer par l’Algérie. Les deux pays étant en crise ouverte depuis la destruction d’un drône malien par l’armée algérienne le 1er avril dernier près de leur frontière commune.
“La réunion va nous permettre de changer sur le schéma opérationnel que nous devrons mettre en place en terme d’organisation, en terme de coordination, en terme d’action, qui va nous permettre d’assurer l’approvisionnement correcte de ces quatre régions : Tombouctou, Gao, Ménaka et Kidal, dans les prochains jours. Et de mettre en place aussi un mécanisme conjoint : secteur privé, ministère de l’Industrie et du Commerce pour assurer le suivi de toutes les actions qui vont être décidées et mises en place de façon à assurer la sécurité alimentaire et l’approvisionnement correct de ces quatre régions.”
MOUSSA ALASSANE DIALLO, Ministre de l’Industrie et du Commerce – MALI
La partie nord du Mali est habituellement approvisionnée à partir de l’Algérie. Mais depuis l’incident diplomatique, le Mali a décidé de revoir ses perspectives, en misant sur des solutions endogènes pour assurer le ravitaillement en denrées alimentaires.
“Tout le monde pensait que le Mali allait s’effondrer. Le Mali ne s’est pas effondré. Aujourd’hui nous sommes aussi face à l’épreuve et face à l’épreuve nous allons accorder une grande solidarité, une grande action commune entre le secteur privé et le secteur public pour apporter toutes les réponses à ces préoccupations qui se posent à notre pays.”
MOUSSA ALASSANE DIALLO, Ministre de l’Industrie et du Commerce – MALI
La tension croissante entre le Mali et l’Algérie a conduit à la fermeture réciproque de leurs espaces aériens. Une rupture qui impactera inéluctablement les échanges commerciaux entre les deux pays, déjà en baisse de plus de 30% en 8 ans, selon les institutions financières mondiales.
