Dans un discours critique à l’égard de l’armée française, tenu à l’occasion de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, Choguel Maïga a tracé les contours d’une réorganisation de la lutte antiterroriste au Mali. Une réorganisation qui porte une touche russe, à travers le groupe Wagner. Le choix malien n’est pas du goût de la France, qui a mis en garde, ce pays de l’Afrique de l’Ouest en proie à la guerre terroriste.
Ce qui jusqu’ici comportait encore des zones d’ombre, semble aujourd’hui plus clair pour les observateurs de la scène internationale. Le Mali a trouvé une alternative à la force Barkhane. Son nom, Wagner. Une société militaire privée russe. À la tribune de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies qui s’est refermée ce 27 septembre, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, confirmait la prise de contact entre le groupe Wagner et le gouvernement de transition malien.
Alliée de la lutte antiterroriste au Sahel et présente au Mali depuis 2013, la France, qui ne valide pas cette alternative des autorités maliennes, a averti le 29 septembre à travers Florence Parly, son ministre des Armées, que le Mali perdrait le « soutien de la communauté internationale », et abandonnerait des « pans entiers de sa souveraineté », s’il avait recours à la société privée russe Wagner.
Le Premier ministre Choguel Maïga assure qu’il n’existe pas de sentiments anti-Minusma au Mali, pas plus qu’il n’existe de sentiments antifrançais. Jusqu’ici, ce pays du Sahel reste régulièrement endeuillé par des attentats islamistes. À travers les initiatives qui se multiplient à l’instar de l’ouverture prochaine d’une école de guerre, l’objectif visé, un retour à la normale.