Les travaux de la réunion politique pour la promotion de l’Initiative de sécurité contre la prolifération (PSI) dédiée aux pays africains ouverts le 31 janvier 2024 à Marrakech, à l’initiative du Royaume du Maroc et des Etats-Unis d’Amérique vont se poursuivre jusqu’au 2 février 2024. L’objectif de cette rencontre est de renforcer la coopération entre les différents acteurs de l’initiative pour parvenir à intercepter les armes de destruction massive dans les circuits illicites.
Une Afrique sans conflits, c’est l’ambition des Etats qui prennent part depuis le 31 janvier 2024 à la réunion de politique pour la promotion de l’Initiative de sécurité contre la prolifération (PSI) à Marrakech à l’initiative du Maroc et des Etats-Unis. Il s’agit d’une initiative mondiale durable ayant pour objectif majeur de stopper la prolifération des armes de destruction massive (ADM). Les travaux de Marrakech visent le renforcement de la coopération entre les différents acteurs afin de mieux lutter contre les transports illicites des armes de destruction massive, de leurs vecteurs et matériels connexes sur le continent.
“Notre réunion est la première de l’initiative de sécurité contre la prolifération à présenter un tel niveau de participation, tant en termes de grade que du nombre d’intervenants. Cette réunion de Marrakech a été motivée par l’engagement des États africains à participer aux efforts mondiaux de lutte contre la prolifération des armes de destruction massive.”
Nasser Bourita, Ministre des Affaires étrangères, Maroc
Régulièrement en proie aux guerres civiles, aux conflits frontaliers et intercommunautaires , l’Afrique paie le lourd tribu des conflits armés. Selon une étude publiée en 2017 par Oxfam, les conflits armés ont fait plus de 500.000 victimes. Pour consolider la paix sur le continent, l’Union africaine a lancé en 2020 la campagne « Faire taire les armes ». Quatre ans après sa mise en œuvre, près de 40 millions d’armes à feu et explosifs sont entre les mains de civils, dont 10 % acquises légalement en 2023, selon une étude de l’Institute of security studies. Face à la résurgence des conflits sur le continent, les Etats africains sont appelés à mutualiser leurs efforts contre la prolifération illicite des armes à feu.
“Chaque pays signataire agit dans le cadre de ses propres autorités nationales, du Droit international et de sa volonté politique de soutenir l’interdiction des ADMs et des matières connexes. L’objectif commun des pays de la PSI est que tous les pays du monde, y compris ceux d’Afrique s’engagent dans les objectifs communs en matière de prolifération et s’engagent activement dans cette initiative.”
Bonnie Jenkins, Sous-secrétaire d’État chargée du Contrôle des armements, Etats-Unis
Regroupant plus de 100 pays, l’Initiative de sécurité contre la prolifération est un cadre de coopération multilatérale volontaire et flexible lancé en 2003 par l’adoption des « Principes de Paris », connus sous le nom de « Principes d’interception ».