La Banque européenne d’investissement (BEI) et le ministère marocain de l’économie et des finances ont signé, le 28 décembre 2023, un accord de financement de 100 millions d’euros pour renforcer la résilience des écosystèmes forestiers marocains et promouvoir le développement économique et la création d’emplois. L’accord vise également à renforcer la stratégie de politique forestière 2020-2030 du Maroc sur une période de cinq ans, de 2024 à 2028.
Le 28 décembre 2023 à Rabat, le Maroc et la Banque européenne d’investissement (BEI), ont signé un accord de financement de 100 millions d’euros pour renforcer la gestion durable des forêts dans le pays. L’accord vise également à renforcer la stratégie de politique forestière 2020-2030 du Maroc couvrant la période 2024 et 2028. Cette stratégie vise à restaurer les écosystèmes forestiers sur plus de 600 000 hectares, à lutter contre l’érosion des sols, à réguler l’écoulement des eaux, à créer plus de 27 500 emplois directs supplémentaires et à porter la valeur marchande générée par les secteurs productif et écotouristique à 0,5 milliard d’euros par an.
« Ce partenariat financier s’inscrit dans le cadre des efforts du Maroc, conformément à la vision visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour moderniser et renforcer la compétitivité du secteur des eaux et forêts. »
Abd Rahim Houmi ( arabe), DG de l’Agence nationale des eaux et forêts
Le projet soutiendra l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) du Maroc en finançant des investissements dans les parcs nationaux et les bassins versants au Maroc, y compris l’infrastructure et la capacité institutionnelle, en mettant l’accent sur les régions de moyenne montagne. Le projet s’articule autour de trois composantes principales, axées sur l’adaptation au changement climatique, l’amélioration de la biodiversité et le renforcement des capacités institutionnelles pour une mise en œuvre efficace et coordonnée.
“Ce programme, soutenu par la BEI avec l’appui de l’Union européenne, contribuera à l’amélioration de la biodiversité dans les parcs nationaux du Maroc, à la protection contre les changements climatiques, notamment la dégradation des sols et l’érosion, et à la promotion d’un développement économique inclusif de ces parcs nationaux et forêts”.
Lionel Rabayel, Directeur des monnaies des pays voisins de l’UE à la BEI
Selon la Banque européenne d’investissement, les 9 millions d’hectares de forêts marocaines sont confrontés à la dégradation et à la surexploitation. À cet égard, la stratégie Forêts du Maroc 2020-2030 présente une nouvelle vision du développement de l’espace forestier, en mettant l’accent sur un modèle de gestion inclusif, durable et créateur de richesses, qui place les communautés dépendantes des forêts au centre de ses préoccupations.