Le Maroc fait face à un creusement notable de son déficit budgétaire, qui a atteint environ 5,55 milliards USD à la fin septembre 2025, selon le dernier rapport de la Trésorerie générale du Royaume. Cette aggravation s’explique essentiellement par une hausse marquée des dépenses, notamment au niveau du budget général de l’État.
Le déficit budgétaire du Maroc a fortement augmenté pour atteindre 5,55 milliards USD fin septembre 2025. Ce niveau est en nette hausse par rapport à la même période de 2024, où le déficit s’établissait à 2,93 milliards USD. Cette dégradation est principalement due à une hausse des dépenses, le budget général de l’État ayant progressé de 9,1% pour atteindre 43,56 milliards USD.
“ Le déficit budgétaire du Maroc gagnerait à être canalisé. Il est donc question pour le pays non seulement d’établir un plan de dépense conséquent par rapport aux engagements de l’État vis-à-vis du secteur privé et vis-à-vis des engagements extérieurs, visant à homogénéiser les dépenses courantes pour les rendre cycliques, mais aussi à planifier correctement les réponses d’investissement.”
Honoré Justin MONDOMOBE, Expert en Intelligence économique – Cameroun
Néanmoins, les recettes fiscales ont affiché une dynamique soutenue avec une hausse globale des recettes ordinaires brutes de 17,4 %, atteignant 34,18 milliards USD. Cette performance est portée par la progression de 25,1 % des impôts directs, 10,2 % des impôts indirects, 4,2 % des droits de douane, ainsi que de 23,4 % des recettes non fiscales.
“ Pour résorber le problème, le Maroc doit contenir la gestion de sa dette, surtout ne pas prendre de nouveaux engagements parce qu’une dette de 65 % du PIB est convenable mais pas soutenable à long terme. Donc il est important que le Maroc maîtrise sa gestion du service de la dette, mais aussi maîtrise son financement de nouveaux investissements.”
Honoré Justin MONDOMOBE, Expert en Intelligence économique – Cameroun
Les charges de la dette publique ont également augmenté, avec des intérêts de la dette atteignant 4,09 milliards USD, soit une hausse de 13,2%, principalement en raison de la dette intérieure (+20,4%). Le Maroc a enregistré une dette publique de 70 % par rapport au PIB en 2024.
