À la veille du coup d’envoi de la CAN 2025 au Maroc, les Lions de l’Atlas affrontent un double défi : gérer la pression d’être le pays hôte, tout en tirant parti de l’avantage du terrain. Forts d’une série de 18 victoires consécutives lors de leurs derniers matchs de préparation, ils doivent transformer cet élan en performance concrète. L’histoire récente rappelle toutefois que jouer à domicile ne garantit pas le succès, rendant la maîtrise mentale et tactique essentielle.
À l’aube de la CAN 2025 organisée au Maroc, les Lions de l’Atlas abordent la compétition sous une pression immense, mais avec un avantage notable. Hôte du tournoi pour la 20ᵉ fois dans son histoire, le Maroc détient un impressionnant record de 18 victoires consécutives avant le tournoi, avec 55 buts marqués et seulement 4 encaissés lors de ses derniers matchs de préparation, établissant une série mondiale record.Cette dynamique place les Marocains parmi les favoris à la victoire finale sur leur sol.
On sait que les compétitions à domicile nécessitent pour le pays organisateur beaucoup d’avantages. Et aussi le douzième hommes a un rôle assez important dans ce genre de compétition. C’est un avantage pour le Maroc d’évoluer à domicile. Cela peut entraîner une grosse pression. Quand vous jouez à domicile, vous n’avez pas le droit à l’erreur. Le public attend énormément de vous.
Jules Angbandji, Consultant Sportif – Côte d’Ivoire
Pourtant, l’histoire récente des CAN rappelle que l’avantage du terrain ne garantit pas le succès absolu. Malgré un excellent parcours lors des éliminatoires notamment une série de victoires dont un 4‑0 contre la Centrafrique les Lions ont connu des sorties précoces dans les phases finales, comme leur élimination en huitièmes de finale lors de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. Ces références constituent des enseignements stratégiques que l’équipe doit éviter à domicile, en gérant la pression médiatique et les attentes du public.
“Cela fait bien longtemps qu’elle n’a pas remporté cette compétition. Après sa brillante participation à la dernière Coupe du Monde, on l’attend au niveau de la compétition africaine, à peine de couronner tout ce beau travail avec un sacre continental. Donc, l’un mis dans l’autre, cela nécessite une grosse pression pour cette formation marocaine. On le sait, les compétitions africaines, surtout la Coupe d’Afrique, sont différentes de la Coupe du Monde, où on met beaucoup d’intensité, beaucoup d’énergie. Est-ce que le Maroc a les atouts humains à cette capacité-là ? En tout cas, sur l’aspect humain, ils ont pas mal de joueurs capables de tenir la trajectoire haute. Mais ça ne sera pas du tout facile, parce que, comme je l’ai dit, les attentes sont énormes, surtout après cette demi-finale réalisée à la dernière Coupe du Monde.”
Jules Angbandji, Consultant Sportif – Côte d’Ivoire
L’avantage de jouer à Casablanca, Rabat ou Tanger pourrait toutefois jouer en faveur des protégés de Walid Regragui. Forts de joueurs évoluant dans les grands clubs européens et classés parmi les meilleures sélections africaines, les Lions visent à exploiter cette atmosphère pour aller plus loin qu’à l’accoutumée. Le soutien populaire, combiné à une préparation tactique solide, pourrait faire la différence entre un échec historique et une consécration longtemps espérée par le peuple marocain.