Le Maroc, par la voix de son ministre des affaires etrangères, Nasser Bourita, a réaffirmé son rejet de la logique de gestion de crise palestinienne face aux mesures israéliennes, et entend continuer son engagement en faveur de la paix comme choix stratégique, sous la direction du roi Mohammed VI. Lors de la 164ème session du Conseil ministériel de la Ligue arabe, le ministre Bourita a souligné que le Maroc poursuivra ses efforts diplomatiques pour favoriser un retour aux négociations, seule voie vers une solution durable et la stabilité au Moyen-Orient.
“Le Maroc adopte une posture de constructeur de paix, je pense, en évitant les condamnations frontales tout en affirmant des principes constants. Dans ce cas, le rejet de la gestion de crise peut aussi s’interpréter comme une critique indirecte de l’inefficacité de la Ligue arabe à proposer une stratégie cohérente ou unifiée. Cette approche renforce donc la crédibilité internationale du Maroc comme acteur diplomatique pondéré, susceptible de jouer un rôle dans une éventuelle prise des négociations.”
Sadio Morel Kanté, Analyste politique – Congo
Dans ce contexte, le chef de la diplomatie marocaine a réaffirmé l’appel du Maroc à l’ouverture de tous les points de passage vers Gaza pour faciliter l’aide humanitaire et le retour sécurisé des déplacés. Il a insisté sur la nécessité de soutenir les structures humanitaires palestiniennes. Nasser Bourita a également rappelé que le roi Mohammed VI a ordonné l’envoi d’un pont aérien humanitaire vers Gaza, avec près de 300 tonnes d’aides alimentaires, médicales et de secours.
“Donc, la déclaration de Nasser Bourita s’inscrit donc dans une diplomatie d’équilibre, un soutien ferme à la paix et aux droits des Palestiniens, mais sans renoncer au dialogue avec Israël, en rappelant que la paix est un choix stratégique. Le Maroc veut s’affirmer comme un facilitateur de solutions durables dans un contexte où les positions tranchées dominent.”
Sadio Morel Kanté, Analyste politique – Congo
En plus de la situation en Palestine, la session a également discuté des crises dans plusieurs autres pays arabes notamment le Soudan, Yémen, Syrie, Libye, Liban, Somalie), ainsi que les moyens de renforcer la sécurité régionale et les intérêts communs. La session a également abordé la coopération économique et sociale, le soutien à l’économie palestinienne et l’intégration économique arabe, en vue de formuler des recommandations dans une vision commune face aux défis actuels.



