La Cour constitutionnelle du Maroc a validé la réforme du régime électoral, marquant un tournant dans la moralisation de la vie publique. La loi renforce les conditions d’éligibilité des candidats et prévoit des mesures contre la désinformation électorale, quelques mois avant les élections législatives prévues en septembre 2026.
Au Maroc, la Cour Constitutionnelle a validé la loi organique n° 53.25 modifiant celle relative à la Chambre des représentants. Elle durcit les conditions pour se présenter aux élections législatives : sont inéligibles les personnes condamnées, ayant perdu leur mandat ou poursuivies pour infractions graves. Cette réforme, examinée par la Cour le 16 décembre, vise à garantir la probité de la vie publique et la sincérité du scrutin.
“C’est aussi une façon de montrer que le Maroc évolue touche par touche. Il essaie d’entrer dans ce cercle vertueux de la transparence et de la clarté. Je pense qu’en réalité, le Maroc a cette volonté d’aller vers un pays émergent, un pays qui entre dans le développement et qui montre aussi sa capacité à se moderniser”.
Hichem Ben YAICHE, Journaliste politique – Tunisie
La nouvelle loi prévoit également des sanctions contre la désinformation électorale : 2 à 5 ans de prison et 50 000 à 100 000 dirhams d’amende pour diffusion de contenus mensongers ou manipulés pouvant influencer le scrutin. Parmi les autres mesures figurent la déchéance automatique d’un mandat en cas de détention prolongée, le dépôt électronique des candidatures, le maintien de listes régionales pour favoriser la parité, et le vote par procuration numérique pour les marocains de l’étranger.
“Cette évolution des textes et des pratiques, c’est quelque chose de très important dans cette méiotique de la démocratie, cette façon de cheminer sur la voie d’un pays moderne qui a des contre-pouvoirs et qui essaie de rationaliser l’action pour que les choses soient dans la transparence”.
Hichem Ben YAICHE, Journaliste politique – Tunisie
Cette validation intervient avant les élections législatives prévues en septembre 2026, renforçant la transparence et la confiance dans la représentation nationale. Les autorités marocaines présentent cette réforme comme une étape majeure dans la moralisation de la vie politique et la lutte contre la corruption.



